Les ambassades des États-Unis à travers le monde renforcent leur communication sur les restrictions liées aux visas. Objectif : dissuader les abus et rappeler les conséquences d’une utilisation frauduleuse du visa américain.
Dans une série de messages publiés récemment, les ambassades américaines mettent en garde les candidats à l’immigration contre certaines pratiques désormais strictement interdites.
Parmi les cas pointés du doigt figure celui de parents demandant un visa touristique alors que leur intention réelle est de scolariser un enfant ou d’accoucher sur le sol américain pour bénéficier de la nationalité pour le nouveau-né.
Selon les autorités consulaires, déclarer des motifs touristiques pour entrer aux États-Unis tout en poursuivant d’autres objectifs constitue une fraude aux intentions et expose le demandeur à un refus immédiat.
« Toute personne qui aide sciemment autrui à entrer illégalement aux États-Unis n’est pas admissible à un visa », ont insisté les services diplomatiques.
Naissances opportunistes et visa touristique : tolérance zéro
L’un des exemples les plus emblématiques reste celui des femmes enceintes voyageant avec un visa B2 (tourisme), dans le but d’accoucher sur le sol américain.
Une pratique que Washington surveille de très près.
« Les agents consulaires refuseront votre demande de visa s’ils ont des raisons de croire que vous voyagez principalement pour accoucher », ont précisé les ambassades.
Les autorités ajoutent que de nombreux parents utilisent ensuite les aides publiques américaines pour régler les frais médicaux, un coût que le contribuable américain ne devrait pas supporter.
Outre le refus de visa, cette fraude peut conduire à l’annulation d’un visa déjà accordé, voire à une interdiction de territoire permanente.
Réseaux sociaux, durée de séjour, ICE : les nouvelles règles du jeu
Depuis 2019, une nouvelle exigence est en vigueur : tous les demandeurs de visa, qu’il s’agisse d’un visa immigrant ou non-immigrant, doivent fournir leurs identifiants de réseaux sociaux. L’objectif est clair : approfondir le contrôle de sécurité à l’aide d’informations accessibles publiquement.
Une fois le visa accordé, le contrôle ne s’arrête pas à la frontière. Le respect des conditions du visa pendant le séjour est essentiel.
En cas de violation – notamment un dépassement de la durée autorisée, le voyageur s’expose à une expulsion et à une interdiction définitive d’entrer sur le sol américain.
Pour ceux qui se trouvent déjà en situation irrégulière, le gouvernement américain propose une alternative : l’application CBP Home permet de déclarer son intention de départ, d’obtenir une aide au retour volontaire et de quitter les États-Unis « en toute dignité », selon les termes des autorités, sans intervention de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement).
Washington renforce son message : le visa américain n’est ni un raccourci vers la citoyenneté, ni un outil de contournement administratif. Toute utilisation frauduleuse peut entraîner des conséquences graves et durables.
Les autorités recommandent désormais à tous les voyageurs de respecter strictement les lois migratoires afin de garantir des échanges sûrs, équitables et durables entre les États-Unis et le reste du monde.