Les ressortissants du Malawi et de la Zambie devront déposer une caution pour obtenir un visa américain. Une restriction qui s’applique aux visas de tourisme et d’affaires, avec une caution comprise entre 5 000 et 15 000 dollars.
Des dépôts de garanties pour éviter les dépassements de visa, et ainsi « combattre le terrorisme » ou « toute autre menace pour la sécurité nationale ».
Il s’agit d’un projet pilote qui doit durer un an et qui s’inscrit dans la politique anti-immigration du président Donald Trump.
« Je n’ai pas en mémoire des cas de terroristes venus de Zambie ou du Malawi, assure Loren Landau, chercheur au Centre africain sur la migration et les sociétés. Je suppose qu’il s’agit plutôt d’un moyen de négociation. Trump espère sûrement que ces pays chercheront à négocier, en acceptant par exemple d’accueillir des criminels dangereux, contre un changement de politique sur les visas »
Parce que dans le même temps, les États-Unis s’arrangent pour envoyer des criminels sans papiers dans des prisons d’Afrique australe, c’est déjà le cas en Eswatini.
Alors que Washington accueille des « réfugiés » blancs d’Afrique du Sud, avec une procédure de visas accélérée.
« Si on analyse la politique migratoire de Donald Trump, on comprend qu’il instaure une double barrière : raciale et financière. Le message envoyé est assez clair, pour se rendre aux États-Unis, vous devez être blanc ou riche ! Sinon, vous n’êtes pas le bienvenu », insiste le chercheur.
Une politique américaine brutale pour la population d’Afrique australe. Au Zimbabwe par exemple, les demandes de visas sont tout simplement suspendues.
« J’avais plusieurs opportunités pour étudier aux États-Unis, raconte Mazvita, étudiante en marketing digital. Avec ces restrictions, mes projets sont sur pause, parce qu’il n’y a plus de rendez-vous à l’ambassade. »
Une mesure temporaire selon l’Ambassade américaine au Zimbabwe. Pour la Zambie et le Malawi, l’instauration de cautions doit durer un an.