Virus de la variole du singe : l’OMS lance une convocation urgente

Variole du singe : l'OMS réunit son comité d'urgence

Crédit Phpto : ELLE

Le comité d’urgence de l’OMS sur le mpox se réunira « dès que possible » pour évaluer s’il faut décréter le plus haut degré d’alerte face à l’épidémie en cours dans plusieurs pays africains, a annoncé le patron de l’organisation ce mercredi 7 août 2024.

« Compte tenu de la propagation du mpox en dehors de la RDC (République démocratique du Congo) et de la possibilité d’une nouvelle propagation internationale à l’intérieur et en dehors de l’Afrique, j’ai décidé de convoquer un comité d’urgence (…) afin qu’il me conseille sur la question de savoir si l’épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Le comité se réunira dès que possible », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Cette qualification est la plus haute alerte que l’OMS peut déclencher et c’est le chef de l’OMS qui peut la lancer sur les conseils du comité.

Le mpox, également appelé variole du singe, a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), avec la diffusion du sous-type Clade I (dont le nouveau variant est une mutation), principalement limitée depuis à des pays de l’ouest et du centre de l’Afrique, les malades étant généralement contaminés par des animaux infectés.

En 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type Clade II, s’est propagée dans une centaine de pays où la maladie n’était pas endémique, touchant surtout des hommes homosexuels et bisexuels.

L’OMS avait alors décrété l’alerte maximale en juillet 2022 face à cette flambée de cas dans le monde, puis l’avait levée moins d’un an après, en mai 2023. L’épidémie avait fait quelque 140 morts sur environ 90.000 cas.

Mais la nouvelle souche du mpox, détectée en RDC en septembre 2023 et baptisée « Clade Ib », puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation de ce virus.

La « Clade Ib » fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales.

En RDC, au 3 août, l’agence de santé de l’Union africaine Africa CDC (Centres de contrôle et de prévention des maladies du continent) dénombrait 14.479 cas confirmés et suspects et 455 morts, soit une létalité d’environ 3%.

© AVEC AFP