Face aux tensions grandissantes avec Moscou, l’Otan planche sur la création d’une zone de libre circulation des forces armées en Europe sur le modèle de l’espace Schengen. L’objectif : pouvoir déployer rapidement hommes et équipements en cas d’embrasement du conflit en Ukraine.
C’est ce qu’a révélé le commandant en chef de la logistique de l’Alliance atlantique, le lieutenant-général Alexander Zolfrank. Constatant les obstacles bureaucratiques qui ralentissent les mouvements transfrontaliers au sein même de l’UE, il prône un espace de libre passage pour les soldats et armements de l’Otan.
Une nécessité pour anticiper une possible entrée en guerre et « ne pas donner l’impression à Moscou que l’Alliance n’est pas prête », argue-t-il. Une position offensive qui tranche avec les déclarations du Kremlin, pour qui c’est l’Otan menée par Washington qui menacerait la Russie en s’approchant toujours plus près de ses frontières.
Quoi qu’il en soit, ce projet « Espace Schengen militaire » confirme la volonté de l’organisation transatlantique d’accentuer encore son dispositif militaire aux portes de la Russie.
Au risque d’attiser les tensions et de provoquer l’ire de Moscou ? C’est en tout cas l’option retenue par les pays de l’Est en première ligne face à l’armée russe.
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