Variole du singe : le Burkina Faso passe à l’action

Variole du singe en Afrique : après le Rwanda, la RDC, la Côte d'Ivoire, l'épidémie fait son entrée sur le territoire...

Crédit Photo : Prokerala

Face à la recrudescence de la variole du singe en Afrique, le Burkina Faso adopte une posture proactive, bien qu’aucun cas n’ait été confirmé sur son territoire.

Cette démarche préventive s’inscrit dans une stratégie régionale de vigilance accrue, reflétant les inquiétudes croissantes suscitées par cette maladie virale sur le continent africain.

Le ministre de la Santé, Lucien Robert Kargougou, a annoncé la mise en alerte de toutes les formations sanitaires du pays, de la base au sommet de la pyramide sanitaire.

La mesure vise à diffuser rapidement des directives permettant une détection précoce de tout cas suspect.

L’accent est mis sur la sensibilisation du personnel de santé aux symptômes caractéristiques de la maladie : éruptions cutanées, fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et dorsales, fatigue et gonflement des ganglions lymphatiques.

La stratégie du Burkina Faso contre la variole du singe loin d’être anodine

La stratégie burkinabè s’aligne sur celle d’autres pays de la région, comme le Togo, qui ont également renforcé leur surveillance épidémiologique.

Cette approche coordonnée souligne l’importance d’une réponse régionale face à une menace sanitaire transfrontalière.

La déclaration de la variole du singe comme urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS a catalysé ces efforts.

L’enjeu pour le Burkina Faso, comme pour ses voisins, est de maintenir un équilibre délicat entre vigilance et gestion des ressources limitées de son système de santé.

La mise en place de dispositifs de surveillance aux points d’entrée du pays, inspirée par l’expérience togolaise, pourrait constituer une prochaine étape logique.

La stratégie burkinabè face à la variole du singe s’articule autour de trois axes principaux : la détection précoce, la préparation du système de santé et la sensibilisation du public.

Cette approche holistique vise à prévenir toute propagation potentielle de la maladie, tout en évitant de créer une panique injustifiée au sein de la population.

Le défi pour le Burkina Faso, comme pour de nombreux pays africains, réside dans sa capacité à maintenir cette vigilance sur le long terme, tout en faisant face à d’autres défis sanitaires pressants.

La coordination régionale et le soutien international seront cruciaux pour renforcer les capacités locales de réponse à cette menace émergente.

En définitive, la réaction proactive du Burkina Faso face à la variole du singe illustre une prise de conscience croissante des enjeux de santé publique en Afrique.

Elle souligne également l’importance d’une approche préventive et coordonnée face aux menaces sanitaires émergentes, dans un monde où les frontières n’arrêtent pas les virus.