Après que Donald Trump a ordonné le gel de l’aide étrangère des États-Unis pour 90 jours, certains États interviennent pour soutenir leurs ONG nationales, dont beaucoup étaient dépendantes de l’USAID.
C’est le cas notamment de la Norvège qui a annoncé débloquer des fonds pour six ONG d’aide humanitaire.
Cette aide s’élève à 162 millions d’euros sur 5 ans. C’est l’enveloppe que la Norvège a prévu de consacrer à ces six ONG.
Ces accords de financement pluriannuel visent à améliorer la visibilité financière des ONG affectées et ils devraient être signés dans les semaines qui viennent.
Les ONG norvégiennes, elles aussi, étaient dépendantes en partie de l’aide étrangère des États-Unis.
Parmi les ONG concernées par ces nouveaux accords, on trouve par exemple le Conseil norvégien pour les réfugiés. 20% de son budget total venait de l’aide américaine en 2024.
L’ONG avait récemment annoncé qu’elle allait devoir, comme beaucoup d’autres, suspendre des activités dans près de 20 pays à la fin février.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés a cependant précisé que cette aide du gouvernement norvégien faisait partie de fonds humanitaires déjà budgétés.
Elle ne remplacera donc pas l’aide financière des Etats-Unis. Cet accord a en effet été conçu pour fonctionner en parallèle avec les fonds américains et ne suffira donc peut-être pas à combler le vide laissé par l’USAID.
Des ONG qui travaillent à l’international dépendent de l’aide l’USAID
Parmi les autres organismes concernés par ces nouveaux accords, il y a par exemple Norsk Folkehjelp, une ONG spécialisée dans les opérations de déminage.
Plus de 40% de son financement provenait de l’aide étrangère des États-Unis, à savoir 41 millions de dollars.
Le 11 février, elle avait annoncé devoir réduire ses effectifs de plus de moitié et licencier 1 700 employés dans 12 pays.
Le secrétaire général de l’ONG avait déclaré « que plus de 40 % du financement pour le déminage et le nettoyage des explosifs disparaisse du jour au lendemain est dramatique pour nous et notre travail ».
Ceci, avant de rappeler que « le coût le plus élevé est celui payé par les enfants, les agriculteurs et les communautés locales ».
L’organisme était jusque-là présent dans 21 pays dont l’Ukraine, en Afghanistan, en Irak ou encore au Cambodge. Un demi-million de personnes pourraient être directement impacté.
L’USAID gère un budget de 40,8 milliards d’euros qui, à lui seul, représente 42 % de l’aide humanitaire déboursée dans le monde. Le monde entier est donc affecté.