USA : un policier impliqué dans la mort d’une jeune femme noire, reconnu coupable

Crédit photo : TF1 Info

Un ancien policier américain du Kentucky a été reconnu coupable le 1er novembre 2024 par la justice fédérale pour son rôle dans la mort d’une jeune femme noire, Breonna Taylor, devenue une icône du mouvement Black Lives Matter.

Un jury de Louisville, la plus grande ville du Kentucky, a déclaré Brett Hankison coupable d’avoir violé les droits civiques de Breonna Taylor, et il connaîtra sa peine en mars 2025.

Son acquittement par la justice locale en 2022, non pas pour sa mort, mais pour des faits annexes, avait ravivé le sentiment d’injustice dans les milieux antiracistes et au sein de la communauté noire de la ville.

En mars 2020, trois agents de la police de Louisville avaient fait irruption en pleine nuit au domicile de Breonna Taylor, 26 ans, dans le cadre d’une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami.

Son nouveau compagnon avait cru qu’il s’agissait de cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté et Breonna Taylor avait été touchée de plusieurs balles.

Sa mort n’avait pas attiré beaucoup l’attention jusqu’à la mort de l’Afro-Américain George Floyd, étouffé par un policier blanc en mai 2020. Le nom de la jeune femme avait alors été scandé dans toutes les manifestations antiracistes de l’été.

Malgré la colère, les procureurs locaux n’avaient inculpé, en septembre 2020, qu’un seul policier, Brett Hankison, celui condamné le 1er novembre, non pas pour la mort de Breonna Taylor, mais pour avoir « mis en danger » son voisin en déchargeant son arme au travers d’une cloison. Louisville s’était alors embrasée.

Après la condamnation de Brett Hankison, deux autres policiers demeurent inculpés par la justice fédérale.

La police de Louisville a recours de façon récurrente à un usage excessif de la force et à d’autres pratiques illégales, discriminatoires, voire racistes, avait conclu en mars 2023 une retentissante enquête fédérale.

Le ministère de la Justice avait dénoncé des « pratiques policières agressives« , « mises en œuvre de façon sélective, en particulier à l’encontre des personnes noires« .

Avec AFP