Quelques minutes après sa réélection pour un 3e mandat, Ali Bongo vient d’être déposé par des militaires gabonais. C’est ce qu’indiquent les médias locaux relayés par des chaînes internationales.
C’est par un communiqué diffusé sur la chaine locale qu’un groupe de militaires gabonais a annoncé « la dissolution de toutes les institutions de la République » et la « fin du régime » d’Ali Bongo.
Une dizaine d’officiers issue de la garde républicaine, des soldats de l’armée gabonaise et des policiers, réunis au sein du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) ont fait la déclaration suivante.
« Nous, forces de défense et de sécurité, garants de la protection des institutions avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place.
A cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. Les frontières sont fermées. Toutes les institutions de la République sont dissoutes ».
https://twitter.com/CMuzavu/status/1696743833646625013?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1696743833646625013%7Ctwgr%5Ec076bdcf70d50365cc0bcd58e16081a43ab586f6%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Finternational%2Fgabon-des-militaires-affirment-mettre-fin-au-regime-d-ali-bongo-tout-juste-reelu-20230830
Le Timing du coup d’Etat
Ce coup d’Etat annoncé au petit matin par le CTRI vient une trentaine de minutes seulement après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo à la tête du Gabon.
Selon les résultats proclamés par le président du Centre gabonais des élections, le président sortant a obtenu près de 64% des suffrages contre 30% pour son principal challenger Albert Ondo Ossa.
Ali Bongo au pouvoir depuis 14 ans, briguait un nouveau mandat de 7 ans. Il a succédé à son père Omar Bongo en 2009. Ce dernier avait dirigé le Gabon pendant 41 ans. C’est la deuxième fois qu’Ali Bongo est confronté à une tentative de coup d’Etat après celle de janvier 2019.