Les cours de l’uranium atteignent des sommets sur les marchés, portés par une demande croissante et des tensions géopolitiques. Le Niger, important producteur africain, est directement concerné par cette envolée des prix.
Sur la bourse des métaux COMEX, les contrats à terme sur l’uranium ont dépassé les 74,5 dollars la livre fin octobre, soit le niveau le plus haut depuis 15 ans. En cause, un regain d’intérêt pour le nucléaire, perçu comme essentiel à la transition énergétique.
Mais des facteurs géopolitiques entrent aussi en jeu. Le Niger, qui assure 4% de la production mondiale d’uranium, a récemment suspendu ses exportations vers l’Europe, notamment la France. Suite aux sanctions internationales, le pays manque de produits chimiques indispensables à l’extraction du minerai radioactif.
Pourtant, le Niger était devenu le deuxième fournisseur d’uranium de l’UE en 2021, palliant le recul des livraisons russes. Ce brusque tarissement des flux inquiète les Européens, dépendants de cette ressource stratégique.
Alors que le Niger traverse une période politique trouble, les tensions sur le marché de l’uranium ne sont pas près de s’apaiser. Le pays sahélien reste un maillon incontournable de la chaîne d’approvisionnement et son instabilité risque de maintenir les prix à des niveaux élevés.
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