Une nation en particulier vient de rafler les droits d’exploitation de l’uranium et de l’or d’un pays d’Afrique.
En effet, l’Australie, par le biais de la société Peak Minerals, vient de s’imposer comme un acteur majeur dans l’exploitation des ressources minières au Cameroun. Ce faisant, elle devance des géants historiques tels que la France.
L’exploit réalisé par la société Peak Minerals a été annoncé le 15 octobre 2024.
Ce que Peak Minerals d’Australie a comme droit d’exploitation d’or et d’uranium dans ce pays d’Afrique
Concrètement, Peak Minerals a acquis 80% du capital de trois sociétés détentrices de permis d’exploration au Cameroun.
Cette prise de contrôle englobe six permis d’exploration d’uranium couvrant 2 400 km² dans les régions de l’Adamaoua et de l’Est, ainsi que dix-huit permis d’exploration pour le rutile, le zircon, l’or et l’uranium sur une superficie de 8 800 km².
Toutefois, tout n’est pas rose pour autant. Et pour cause, l’ampleur de cette acquisition soulève des questions. C’est notamment le cas sur la vigilance des autorités camerounaises.
En effet, en juillet 2024, le ministre des Mines, Fuh Calistus Gentry, avait affirmé n’être pas informé de ces transactions, soulignant l’absence de Peak Minerals dans le registre des 105 permis de recherche existants.
Cette déclaration contraste avec l’annonce de la société australienne, qui affirme avoir effectué des visites de reconnaissance avant de finaliser l’accord.
L’investissement initial de 1,7 million de dollars prévu par Peak Minerals pour accélérer les travaux de recherche témoigne de l’importance stratégique de ces gisements.
La nomination de Philip Gallagher, expert du secteur minier camerounais, au poste d’administrateur non-exécutif, renforce la crédibilité de l’opération.
L’absence apparente des acteurs français traditionnels dans cette opération interpelle. Elle pourrait signaler un recul de l’influence française dans la région, au profit de nouveaux acteurs plus agiles et déterminés.