Uranium : chassé du Niger, ce géant pose ses valises dans cet autre pays d’Afrique

uranium Niger France

Crédits photo : NRC

Après une tentative échouée au Niger, GoviEx Uranium, compagnie canadienne spécialisée dans l’exploration et l’exploitation de l’uranium, réoriente sa stratégie en Afrique.

Après la perte de son permis minier au Niger en juillet 2024, l’entreprise renforce donc sa présence en Zambie, illustrant ainsi la volatilité du secteur minier et l’importance croissante de l’uranium dans le mix énergétique mondial.

Le 9 septembre, GoviEx a annoncé la signature d’un accord pour acquérir 51% d’intérêts dans le permis d’exploration Lundazi en Zambie.

Cette décision stratégique vise à consolider sa position dans ce pays d’Afrique australe, réputé pour sa stabilité politique et son soutien au secteur minier.

L’accord, conclu avec Stalwart Investments Limited, prévoit un investissement de 1,5 million de dollars sur trois ans, avec une clause de sortie après un an et un investissement minimal de 300 000 dollars.

Cette manœuvre s’inscrit dans une dynamique plus large de GoviEx en Zambie, où la compagnie détient déjà le projet Muntanga, riche de 33,7 millions de livres de ressources d’uranium.

L’entreprise prévoit de publier une étude de faisabilité pour ce projet avant la fin de l’année, soulignant son engagement à long terme dans le pays.

Le choix de la Zambie n’est pas anodin. Le pays offre un environnement favorable aux investissements miniers, avec un cadre réglementaire stable et des infrastructures en développement.

De plus, la géologie de la région de Lundazi présente des similitudes prometteuses avec celle du projet Muntanga, laissant présager un potentiel d’exploration significatif.

Cette réorientation stratégique de GoviEx, après son échec au Niger, intervient dans un contexte de marché de l’uranium particulièrement dynamique.

La demande mondiale est projetée à la hausse, portée par les engagements de nombreux pays à tripler leur capacité d’énergie nucléaire d’ici 2050 dans le cadre de la transition énergétique.

Cette perspective favorable renforce l’attrait des projets d’exploration et d’exploitation d’uranium, malgré les défis géopolitiques et opérationnels auxquels les compagnies minières font face.