Après avoir rencontré des difficultés au Niger, ce géant de l’uranium veut se relancer en Afrique, en misant sur le potentiel prometteur de la Zambie.
La Zambie est en train de gagner du terrain comme nouvelle terre d’accueil pour l’uranium, portée par l’enthousiasme d’acteurs comme la société canadienne GoviEx, qui a voulu faire du pays un pilier majeur du nucléaire en Afrique.
Après ses déboires au Niger, GoviEx a décidé de tourner la page en misant sur le potentiel du projet Muntanga, situé dans le sud-est de la Zambie.
Ainsi, la compagnie a lancé actuellement une nouvelle phase d’exploration sur ce gisement, dans le but de confirmer et d’affiner les données géologiques déjà collectées.
« GoviEx prévoit de réaliser un programme de forage de 35 trous, soit environ 3 500 mètres, au cours de cette campagne. L’objectif est de mieux évaluer les caractéristiques du sous-sol en vue de lancer, à terme, la production industrielle », d’après les informations relayées par l’AgenceEcofin.
Les ressources du site ont été évaluées à 21,9 millions de livres d’uranium, un volume conséquent capable de faire de la Zambie un futur acteur majeur du continent. GoviEx a planifié un démarrage de la production pour 2028, à condition que les aspects techniques, réglementaires et financiers soient réunis.
Ce projet a vu le jour dans un contexte de demande mondiale croissante, portée par l’expansion des programmes nucléaires civils en Asie et en Europe. Pour la Zambie, cette production locale représente une opportunité stratégique et économique, au-delà de sa traditionnelle dépendance au cuivre.
« Le gouvernement zambien, de son côté, affiche une volonté claire de soutenir les investissements miniers jugés structurants. Le projet Muntanga pourrait ainsi bénéficier d’un environnement favorable, tant sur le plan fiscal que réglementaire, afin d’attirer d’autres acteurs internationaux. Pour GoviEx, cette relance en Zambie représente un enjeu de crédibilité après les incertitudes rencontrées sur d’autres fronts africains », a confié la Nouvelle Tribune.
Malgré les défis qu’il a rencontrés au Niger, le secteur de l’uranium en Afrique a continué de se réinventer, la Zambie s’étant affirmée comme une nouvelle terre d’opportunités pour ce métal stratégique.