Uranium du Niger : voici pourquoi le groupe français a perdu ses droits d’exploitation

Uranium au Niger : après avoir retiré le permis d’exploitation à la France et à cette puissance mondiale, Tiani prend une importante décision

Crédit Photo : SciDev

Le paysage minier au Niger a connu un bouleversement majeur le 20 juin 2024 lorsque les autorités du pays ont retiré à Orano, groupe français spécialisé dans le nucléaire, son permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren.

Cette décision marque l’aboutissement d’une période de tensions croissantes entre l’entreprise et le gouvernement de transition.

Depuis novembre 2023, sous la direction de Nicolas Maes, Orano faisait face à des défis croissants au Niger.

Malgré un contexte favorable sur le marché de l’uranium, le groupe n’a pas réussi à concrétiser ses projets sur le site d’Imouraren, situé à proximité d’Arlit. Les relations avec les autorités locales se sont détériorées, culminant avec plusieurs mises en demeure.

Les tentatives d’Orano pour relancer ses activités se sont heurtées à des obstacles persistants. Les employés du groupe se sont vus refuser l’accès au site, tandis qu’une cérémonie de reprise des travaux n’a pas reçu le soutien escompté des officiels nigériens.

Les efforts diplomatiques, y compris l’intervention de Mohamed Akotey, président du conseil d’administration d’Imouraren, n’ont pas abouti.

Ce retrait de permis s’inscrit dans un contexte plus large de réévaluation des accords miniers au Niger.

La junte au pouvoir avait précédemment remis en question le partenariat signé entre le français Orano et le gouvernement précédent au Niger sur l’exploitation de l’uranium.

De plus, des désaccords sur les méthodes d’exploitation et le calendrier de production ont contribué à l’impasse entre les deux parties.

Parallèlement, le Niger explore de nouvelles collaborations internationales. Des discussions avec des entités russes et iraniennes ont été rapportées, suggérant une possible diversification des partenariats dans le secteur uranifère.

Cette évolution soulève des questions sur l’avenir de l’exploitation de l’uranium au Niger et ses implications géopolitiques.

Alors qu’Orano maintient ses activités sur d’autres sites nigériens, notamment à la Somaïr, l’industrie minière du pays semble entrer dans une nouvelle ère, redéfinissant les équilibres économiques et stratégiques dans la région.

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