Chassé du Niger, ce géant de la France dans le secteur de l’uranium va investir plus de 1000 milliards dans une nouvelle mine.
Après plus d’un quart de siècle d’exploration en Mongolie, Orano vient de franchir une étape majeure.
Le groupe français cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement, après le putsch au Niger. Un point indispensable pour sécuriser l’avenir du nucléaire tricolore.
En effet, le gouvernement d’Oulan-Bator a annoncé avoir conclu un accord avec le groupe minier, ce qui permet d’engager les discussions avec le Parlement mongol.
L’accord porte sur un projet d’exploitation d’une mine d’uranium, utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires.
La mine est située dans la province de Dornogovi, dans le sud-est du pays. L’investissement total s’élèverait à 1,6 milliard d’euros, avec un premier seuil à 500 millions.
Après une phase préparatoire qui irait jusqu’en 2027, l’exploitation s’étalerait de 2028 à 2060, suivie par dix ans de réhabilitation du site.
Le site devrait dégager 13,5 milliards de chiffre d’affaires tout au long de son exploitation. Il s’agirait du deuxième investissement minier étranger le plus important, après celui d’Oyu Tolgoi, une mine de cuivre et d’or exploitée par Rio Tinto.
Le projet Dornogovi pourrait placer la Mongolie au sixième rang des producteurs d’uranium, avec des réserves estimées à 192 000 tonnes.
« Cet accord marque aussi un nouveau chapitre dans les relations économiques franco-mongoles dans le domaine de la transition énergétique », souligne le gouvernement mongol.
Pour Orano, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, l’enjeu est de diversifier ses sources d’approvisionnement après que le gouvernement putschiste nigérien lui a bloqué l’accès à ses ressources.