Uranium au Niger : mauvaise nouvelle pour Tiani après avoir viré Orano de Niamey, le géant de la France engage un…

Uranium : chassé du Niger, ce géant de la France va investir plus de 1000 milliards de FCFA dans une nouvelle mine

Crédits photo : Jeune Afrique / © ANDBZ/ABACA

Les nouvelles ne sont pas bonnes pour Tiani au Niger après qu’Orano, géant de la France dans l’uranium a pris une décision pour obtenir justice.

En effet, le spécialiste français de l’uranium a annoncé le 20 décembre engager « un arbitrage international à l’encontre de l’État du Niger », qui a suspendu le permis d’exploitation d’un gros gisement.

Le pays fournit 4,7 % de la production mondiale d’uranium naturel, selon des chiffres de 2021 de l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA).

La procédure a été lancée à la suite du retrait de son permis d’exploitation d’Imouraren, en date du 19 juin 2024. Cela « fait suite à plusieurs mois de tentatives de médiation et de conciliation restées infructueuses, poursuit le groupe français.

L’annonce du retrait de permis a eu lieu alors qu’Orano avait soumis à l’État du Niger une proposition technique concrète permettant la mise en valeur le plus rapidement possible du gisement d’Imouraren, et que les travaux sur site avaient repris depuis juin 2024. »

Nouvelle illustration des tensions entre le Niger et la France

Début décembre, Orano affirmait que les autorités nigériennes avaient « pris le contrôle opérationnel » de sa filiale minière au Niger. Cette filiale, Somaïr, est détenue à 63,4 % par Orano et à 36,6 % par l’État du Niger. Mais le régime du général Abdourahamane Tiani a fait de la souveraineté sa priorité, en particulier sur la question de son uranium et Orano, géant de la France, a fait les frais de cette politique.

Cinq questions pour comprendre le bras de fer entre les juntes et les sociétés minières au Sahel

En juin, il a d’abord retiré à Orano le permis d’exploitation d’Imouraren et ses réserves estimées à 200 000 tonnes – l’un des plus gros gisements au monde. Fin octobre, la société, détenue à 90 % par l’État français, a annoncé que devant une situation « fortement dégradée », sa filiale allait « suspendre » sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir « continuer à travailler » dans le pays.

Ce bras de fer est une nouvelle illustration des tensions entre le Niger et l’ex-puissance coloniale française, à laquelle le régime militaire a tourné le dos depuis son arrivée au pouvoir.

Il convient de noter qu’au Niger, Tiani n’a pas encore réagi à cette décision d’Orano, le géant de la France dans l’uranium.