Uranium : après avoir été chassée du Niger, cette compagnie refuse d’accepter la défaite et annonce attaquer le pays

Niger français

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Après avoir été chassé du secteur l’exploitation d’Uranium au Niger du général Tiani, une compagnie canadienne a décidé de ne pas se laisser faire.

En effet, la société canadienne GoviEx Uranium vient d’engager une procédure d’arbitrage international, marquant ainsi un nouveau chapitre dans la bataille pour le contrôle du projet uranifère de Madaouela au Niger.

Notons que cette démarche juridique, annoncée le 9 décembre 2024, intervient dans un contexte géopolitique déjà tendu pour le Niger.

L’affaire prend racine en juillet 2024, lorsque le ministère nigérien des Mines a notifié à GoviEx la révocation de son permis d’exploitation, une décision rapidement entérinée par le Conseil des ministres.

La société, qui avait initialement privilégié la voie de la négociation, change désormais de stratégie en s’appuyant sur la Convention pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre États.

Les enjeux financiers sont considérables. GoviEx avait reçu des manifestations d’intérêt dépassant 200 millions de dollars pour le financement du projet et prévoyait un investissement initial de 343 millions de dollars.

Le projet devait générer jusqu’à 800 emplois sur une durée d’exploitation de vingt ans, accompagnés de substantielles redevances et taxes pour l’État nigérien.

La société canadienne affirme que le retrait de ses droits constitue une violation des obligations de l’État nigérien au titre de la Convention minière, du Code minier et du Code civil nigérien.

En attendant une résolution, le projet Madaouela reste dans les limbes juridiques. Cette affaire pourrait créer un précédent important pour l’industrie minière en Afrique de l’Ouest.