Selon un nouveau rapport de l’UNICEF, l’agence des Nations Unies pour l’enfance, les forces armées qui participent à la guerre civile en cours au Soudan commettent des vi0lences s3xuelles systématiques à l’encontre des jeunes enfants, les enfants d’un an étant les plus jeunes survivants des viols.
Le rapport de l’UNICEF, publié le mardi 4 mars 2025, indique qu’au moins 221 cas de vi0ls d’enfants ont été enregistrés depuis le début de l’année 2024, ainsi que 77 autres cas d’agressions sexuelles contre des enfants.
Quatre enfants d’un an figurent parmi les survivants d’agressions s3xuelles, tandis que 12 autres survivants sont des enfants de moins de 5 ans, selon le rapport.
Parmi les victimes de vi0l, 66 % sont des filles et 33 % des garçons.
Les données, compilées par les fournisseurs de services de lutte contre la vi0lence sexiste au Soudan, ne représentent qu’une petite fraction du total des cas de vi0ls d’enfants, a déclaré l’UNICEF.
L’agence a noté que les survivants, leurs familles et même les travailleurs de première ligne sont souvent réticents ou incapables de signaler les crimes en raison des difficultés d’accès aux services, des stigmates culturels et de la crainte de représailles de la part des groupes armés.
Le rapport, qui détaille des récits de première main de vi0lences s3xuelles contre des enfants entre décembre 2024 et janvier 2025, révèle que des enfants ont été abusés s3xuellement lors d’invasions de villes, alors qu’ils fuyaient le danger, qu’ils étaient retenus contre leur gré ou en détention, et parfois en échange de nourriture ou d’autres fournitures de première nécessité.
Le Soudan est en proie à la guerre depuis près de 2 ans, les forces loyales à deux généraux rivaux se disputant le contrôle du pays.
Les généraux, Abdel Fattah al-Burhan, chef des forces armées soudanaises (SAF), et Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti, qui dirige les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), se disputent vicieusement le territoire dans un pays encore sous le choc du massacre de dizaines de milliers de personnes au début des années 2000 et du déplacement de millions d’autres.
Depuis avril 2023, plus de 28 700 personnes ont été tuées selon l’initiative Armed Conflict Location and Event Data.