L’université américaine Columbia a déclaré ce mardi 22 juillet 2025 avoir imposé des sanctions individuelles à environ 80 étudiants.
Au cours des derniers mois, des universités américaines ont connu d’importants mouvements de contestation des bombardements israéliens à Gaza, et ont été accusées par l’administration Trump « d’antisémitisme ».
Début mai 2025, environ 80 personnes avaient occupé la bibliothèque Butler de Columbia, à New York, une action condamnée par la présidence de l’université qui a immédiatement fait appel aux forces de l’ordre.
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, avait qualifié ces manifestants de « voyous pro-Hamas ».
Environ un an plus tôt, la police de New York avait délogé des manifestants pro-palestiniens barricadés dans un bâtiment de Columbia, épicentre d’un mouvement de contestation exigeant aussi des universités qu’elles coupent les ponts avec des entreprises liées à Israël.
Le Comité des affaires judiciaires de l’université américaine a imposé des sanctions à certains de ces étudiants, en considérant leur degré d’implication et le fait d’avoir déjà ou non été sanctionnés, a déclaré l’université dans un communiqué.
L’université n’a pas détaillé les mesures individuelles, mais souligne qu’elles allaient de périodes de « probation », à des « suspensions allant d’un an à trois ans », voire à « des expulsions ».
Ces mesures disciplinaires surviennent alors que le gouvernement de Donald Trump accentue ses pressions contre les universités, en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars en subventions de recherche fédérales.
Fin mai 2025, la présidente de Columbia avait été huée lors d’une cérémonie de remise de diplômes par des étudiants qui lui reprochent d’avoir cédé aux pressions du gouvernement et de ne pas avoir empêché l’arrestation de Mahmoud Khalil.
© AFP