Une femme officiellement investie première présidente dans l’histoire de ce pays

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L’ex-maire de Mexico Claudia Sheinbaum a été officiellement investie le 1er octobre 2024 première présidente de l’histoire du Mexique depuis l’indépendance de 1821, en prenant la succession du très populaire Andres Manuel Lopez Obrador.

« Je suis mère de famille, grand-mère, scientifique, et femme de foi, et à partir d’aujourd’hui, par la volonté du peuple du Mexique, présidente« , a déclaré Mme Sheinbaum, 62 ans, après avoir prêté serment devant les députés et les sénateurs réunis en congrès.

« Je n’arrive pas seule, nous arrivons toutes« , a ajouté la physicienne de formation, en hommage aux femmes célèbres ou anonymes du Mexique, une phrase déjà utilisée lors de sa victoire à l’élection.

En juin, elle a remporté avec près de 60% des voix la présidentielle sous l’étiquette du parti de gauche au pouvoir Mouvement pour la régénération nationale (Morena) et ses alliés.

Avec près de 36 millions de voix, elle est la mieux élue dans l’histoire du pays, portée par la popularité du président sortant.

Morena et ses alliés disposent d’une majorité qualifiée au Parlement leur permettant de modifier la Constitution sans l’opposition.

« D’abord les pauvres » ou encore « austérité républicaine » : la présidente du plus grand pays hispanophone au monde (129 millions d’habitants) a décliné son programme en dix principes, en s’appuyant sur le bilan de son prédécesseur.

Pendant son discours d’investiture, elle a répété sa méthode sur l’épineux dossier de la sécurité et la lutte contre la narco-violence: plus de renseignements et d’enquêtes, « renforcement de la Garde nationale« , plus de coordination entre les autorités, zéro impunité.

Le Mexique a enregistré plus de 400.000 morts et quelque 100.000 disparus depuis que l’ex-président Felipe Calderon a lancé l’armée contre les cartels en décembre 2006, avec pour effet de multiplier le nombre de mafias armées.

« Les autorités devraient vraiment redoubler d’efforts pour s’attaquer à la question des disparus au Mexique« , a prévenu dans un communiqué le bureau des droits de l’homme des Nations unies.

« Nous sommes inquiets concernant le rôle croissant des militaires dans la sécurité publique« , ajoute l’instance onusienne, qui salue néanmoins l’arrivée d’une femme à la tête du Mexique.

Avec AFP