Un président de la République est une institution. Valérie, résidente de Saint-Omer (Pas-de-Calais), l’aurait appris à ses dépens.
La jeune femme a cru à une blague lorsque des policiers se sont présentés chez elle pour lui notifier son placement en garde à vue.
Selon La Voix du Nord, cette Nordiste est soupçonnée d’avoir écrit « Macron ordure » devant le dépôt de déchets d’Arques, une ville voisine, après avoir posté sur ses réseaux sociaux une photo d’elle devant le tag.
Dans les colonnes de La Voix du Nord, Valérie a formellement démenti être à l’origine de l’inscription et assure juste avoir « été prise en photo devant, en train de sourire ». Et après enquête, la qualification d’outrage renvoyant à l’inscription sur le dépôt de déchet n’a pas été retenue.
Mais les autorités lui reprochent également un message du même acabit posté le 21 mars dernier sur ses réseaux sociaux : « L’ordure va parler demain à 13 heures, pour les gens qui ne sont rien, c’est tjrs (sic) à la télé que l’on trouve les ordures », écrivait-elle à la veille de l’interview télévisée du président de la République sur TF1.
Une publication qui a vraisemblablement alerté le sous-préfet de Saint-Omer, qui a déposé auprès du commissariat une plainte contre X pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » et « injure au président de la République ».
Valérie, militante Gilets jaunes, assure-t-elle auprès de La Voix du Nord qu’elle aurait souhaité effectuer un jeu de mots avec « or dur », mais que le correcteur automatique a modifié en « ordure ». « Je ne le (Emmanuel Macron) cite même pas », se justifie la Nordiste, qui poursuit : « On veut faire de moi un exemple. Je ne suis pas l’ennemi public N.1 ».