La candidate de gauche à la présidence de l’Équateur Luisa Gonzalez a affirmé ce vendredi 11 avril 2025, à deux jours du second tour, être en danger de mort après un changement dans les équipes chargées de sa sécurité personnelle.
L’avocate de 47 ans affronte dimanche le président sortant Daniel Noboa qui a engagé une lutte frontale contre les gangs de narcotrafiquants du pays, pris dans une spirale de violence. Lors de la présidentielle anticipée de 2023, un candidat, alors parmi les favoris, avait été assassiné.
« Je préviens le pays de l’acte irresponsable du gouvernement qui remplace mon équipe de sécurité des forces armées, mettant en péril ma vie et celle de ma famille », a écrit Mme Gonzalez sur X.
Le ministère de la Défense s’est immédiatement défendu, assurant que les agents du renseignement et des forces spéciales assignés à sa sécurité étaient « qualifiés pour remplir l’engagement pris depuis le début de veiller à sa protection ».
« Le nombre de 58 militaires armés et préparés et leurs 12 véhicules affectés à la sécurité de la candidate Luisa Gonzalez restent les mêmes », a ajouté le ministère dans un communiqué, sans évoquer les remplacements dénoncés par Mme Gonzalez.
« Je réitère ma demande de maintenir l’équipe de sécurité assignée pendant ces jours décisifs pour le pays », a insisté la candidate, dauphine de l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017).
Lors des élections anticipées de 2023, où Mme Gonzalez s’était inclinée au second tour face à Daniel Noboa, le candidat Fernando Villavicencio avait été tué par balles en sortant d’un meeting à Quito.
Depuis, plus de 30 politiciens, autorités judiciaires et journalistes ont été assassinés en Équateur.
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