Après avoir fait des étincelles avec ses ports surtout celui de Tanger Med, le Maroc est devenue une référence. Le sultanat d’Oman, un pays d’Asie ambitionne de donner à ses ports la même envergure que ceux du Maroc.
Le 9 juillet 2025, le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, et l’ambassadeur du Sultanat d’Oman au Maroc, Khalid bin Salem bin Ahmed Bamkhalef, ont évoqué le sujet.
Le ministre marocain a expliqué que les projets portuaires en cours dans le Royaume ne sont plus pensés comme de simples infrastructures d’amarrage.
Il s’agit désormais de plateformes intégrées, conçues pour répondre à des exigences de performance logistique, de durabilité environnementale et de gestion intelligente.
Cette approche repose notamment sur l’insertion de technologies de pointe, l’optimisation énergétique et la montée en compétence des ressources humaines spécialisées.
Baraka a également exprimé l’intérêt du Maroc pour un partage d’expériences avec le Sultanat d’Oman, notamment en matière de modernisation des ports d’exportation.
L’enjeu est ici d’étudier comment rénover des ports existants tout en y intégrant des installations capables d’accueillir des terminaux énergétiques, de favoriser le transit du gaz naturel ou d’accueillir des unités liées aux énergies renouvelables.
Par ailleurs, le ministre marocain a évoqué l’importance croissante de la digitalisation de la chaîne logistique portuaire.
Il a mis en avant le rôle du système PortNet, une plateforme numérique nationale qui centralise les formalités portuaires, permet le suivi en temps réel des marchandises et fluidifie les échanges entre les douanes, les opérateurs logistiques et les autorités portuaires.
Le Maroc envisage d’ouvrir cette technologie à la coopération avec Oman, notamment pour renforcer la connectivité numérique et la transparence des opérations portuaires.
L’ambassadeur d’Oman a invité le ministre marocain à visiter le port de Duqm, l’un des plus ambitieux projets portuaires du Moyen-Orient.
Ce port incarne une vision moderne du développement logistique et industriel, avec une forte orientation vers la construction navale, les industries de transformation et la desserte énergétique.
À l’issue de la rencontre, les deux parties ont convenu de multiplier les visites techniques croisées, d’encourager les échanges d’expertise et de travailler à l’émergence de projets conjoints.