Un tribunal finlandais a condamné ce lundi 1er septembre 2025 un dirigeant séparatiste nigérian à six ans de prison pour sa participation aux « activités d’un groupe terroriste » réclamant l’indépendance de la région du Biafra et « incitation à commettre des crimes terroristes ».
Simon Ekpa, 40 ans, qui possède la double nationalité finnoise et nigériane, a été notamment reconnu coupable d’avoir fourni des armes et des explosifs à des groupes armés au Nigeria.
Le tribunal de district de Paijat-Home a estimé qu’il était une figure-clé des groupes militant pour l’indépendance de l’ex-Biafra, région du sud-est du Nigeria où une guerre civile entre 1967 et 1970 a fait des centaines de milliers de morts.
Les juges ont reconnu M. Ekpa coupable de « participation aux activités d’un groupe terroriste » et « d’incitation publique à commettre un crime à des fins terroristes », selon le communiqué du tribunal.
Il a également été reconnu coupable de fraude fiscale aggravée.
M. Ekpa a commis ces infractions depuis la ville finlandaise de Lahti entre 2021 et 2024.
« Il a utilisé les médias sociaux pour gagner une position politique influente et a profité de la confusion qui régnait au sein d’un mouvement séparatiste clé au Nigéria pour y jouer un rôle important », a déclaré le tribunal.
Il a contribué à l’organisation des activités du mouvement séparatiste, y compris la création de groupes armés « que le tribunal de district a considérés comme des groupes terroristes ».
« Ekpa a fourni à ces groupes des armes, des explosifs et des munitions par l’intermédiaire de son réseau de contacts. Il est également considéré comme ayant incité et encouragé les personnes qui suivent son compte X à commettre des crimes au Nigeria », ajoute le tribunal dans son communiqué.
L’accusé a nié ces accusations, insistant sur le fait qu’il ne faisait que transmettre les messages du gouvernement local et des informations sur les événements dans la région.
M. Ekpa est un ancien représentant local du parti finlandais de la Coalition nationale à Lahti, où il a siégé dans un comité de transport public.
Il a fait l’objet de plusieurs fact-checks de l’AFP ces dernières années pour des affirmations erronées et de la désinformation dans le cadre de la campagne pour l’indépendance du Biafra.
Avec AFP