L’ancien président et milliardaire Sebastian Piñera (premier chef président de droite) a péri mardi 6 février dans un accident d’hélicoptère à Lago Ranco, à 920 km au sud de la capitale Santiago.
« C’est avec un profond regret que nous annonçons le décès de l’ancien président de la République du Chili, Sebastian Piñera Echeñique », à l’âge de 74 ans, a annoncé son bureau dans un communiqué.
Le président de gauche Gabriel Boric a décrété trois jours de deuil national et a ordonné des funérailles d’Etat pour son prédécesseur. « Le président Piñera a contribué, grâce à sa vision, à la conclusion de grands accords pour le bien du pays. C’était un démocrate de la première heure et il a véritablement cherché ce qu’il pensait être le meilleur pour le pays », a-t-il dit dans une allocution télévisée.
L’hélicoptère dans lequel l’ex-président voyageait avec trois autres personnes a chuté peu après son décollage vers 15H00 locales (18H00 GMT) dans un lac aux eaux profondes et turbulentes, selon les services de secours.
Trois des occupants ont réussi à s’extraire de l’appareil et à gagner la rive, mais M. Piñera, qui selon ses proches avait l’habitude de piloter lui-même son hélicoptère, a péri.
Selon des amis de la famille, M. Piñera passait l’été austral dans sa maison de vacances de Lago Ranco avec son épouse Cecilia Morel et plusieurs de leurs quatre enfants et neuf petits-enfants.
Le corps de l’ancien chef de l’Etat fut transporté dans une caserne des carabiniers de Lago Ranco, où plusieurs admirateurs ont déposé des messages de condoléances.
A Santiago, des dizaines de personnes se sont spontanément rassemblées devant le domicile du défunt et près du siège de son parti, Rénovation nationale (RN) pour y déposer des fleurs et des chandelles.
Premier président de droite
Sebastian Piñera a exercé deux mandats, le premier entre 2010 et 2014 et le second entre 2018 et 2022. Premier président de droite élu démocratiquement après la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), il avait mis fin à deux décennies d’hégémonie de la gauche à la tête du pays.
Lors de son dernier mandat, il fut confronté à l’explosion sociale d’octobre 2019, quand des manifestations massives avaient exigé la réforme du modèle économique libéral en vigueur au Chili où l’Etat est quasiment absent de l’éducation, de la santé et du système de retraites, et où les inégalités sont béantes.
AVEC AFP
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