Un ancien haut fonctionnaire chinois a été condamné à mort pour avoir divulgué des secrets d’État à une puissance étrangère, a annoncé ce mercredi 6 novembre 2024 le ministère de la Sécurité d’État.
L’homme, désigné sous le seul nom de Zhang, « a fourni un grand nombre de secrets d’État hautement confidentiels et classifiés à des agences de renseignement étrangères », a indiqué le ministère chargé notamment du renseignement, dans un message publié sur son compte officiel WeChat.
Dans le cadre de son travail, M. Zhang avait accès à « un grand nombre de secrets d’État », a ajouté le ministère. Il a été recruté et est devenu une « marionnette » après avoir quitté son emploi en transmettant des secrets d’État en échange d’argent, selon cette source.
« M. Zhang (…) était faible de caractère et incapable de résister à la tentation de l’argent », a encore noté le ministère.
L’organisation qui employait M. Zhang n’a pas été révélée.
Le ministère a accusé un espion étranger, identifié comme Li, d’avoir attiré M. Zhang dans un pays non précisé en lui promettant de « découvrir des coutumes exotiques », et de l’avoir poussé à devenir un agent double.
Il a été condamné à mort à l’issue d’une enquête, a-t-on précisé. Aucun détail n’a été donné quant à la date de son exécution.
Un complice qui l’a aidé, désigné sous le nom de Zhu, a été condamné à six ans de prison.
La Chine considère les statistiques sur la peine de mort comme un secret d’État. Mais les organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, estiment que des milliers de personnes sont exécutées chaque année dans le pays.
Sous la direction de Xi Jinping, le dirigeant chinois le plus puissant depuis des décennies, Pékin a multiplié les mises en garde contre les puissances étrangères qui chercheraient à compromettre l’essor du pays.
Pékin a prévenu que des espions s’efforçaient d’inciter des citoyens chinois loyaux à trahir leur pays.
La Chine et les puissances occidentales s’accusent mutuellement depuis longtemps d’espionnage, mais n’ont divulgué que récemment des détails sur des cas individuels présumés.
Le mois dernier, la CIA a publié sur les réseaux sociaux des instructions en chinois sur la manière de contacter l’agence en toute sécurité.
© AVEC AFP