Un Africain bientôt à la tête du Commonwealth ?

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Crédits photo : Logo Commonwealth / Victoria Wiki

Le Commonwealth s’apprête à élire un nouveau secrétaire général, et pour la première fois depuis près d’un quart de siècle, ce poste prestigieux pourrait revenir à un Africain.

Trois candidats, issus de l’Ouest et du Sud du continent, sont en lice pour succéder à Patricia Scotland lors de la prochaine réunion des chefs de gouvernement (CHOGM) à Samoa en octobre 2024.

Cette course à la direction intervient à un moment crucial pour le Commonwealth, une organisation qui, malgré son héritage colonial controversé, a su se réinventer et attirer de nouveaux membres au-delà de l’ancien empire britannique.

Les candidats africains – Mamadou Tangara de Gambie, Joshua Setipa du Lesotho et Shirley Ayorkor Botchwey du Ghana – incarnent chacun à leur manière les ambitions et les défis d’un continent en quête de reconnaissance sur la scène internationale.

Mamadou Tangara, polyglotte et diplomate chevronné, apporte une expérience considérable, mais doit faire face aux critiques liées à son passé sous le régime de Yahya Jammeh.

Joshua Setipa, fort de son expérience au sein du Secrétariat du Commonwealth et d’organisations internationales, se positionne comme un candidat de consensus pour l’Afrique australe.

Shirley Ayorkor Botchwey, seule femme en lice, mise sur son parcours politique et sa connaissance intime du Commonwealth pour se démarquer.

La compétition s’annonce serrée, chaque candidat cherchant à mobiliser des soutiens au-delà de sa région d’origine. L’enjeu est de taille : le vainqueur aura la lourde tâche de moderniser le Commonwealth, de renforcer sa pertinence dans un monde en mutation et de promouvoir les valeurs de démocratie et de développement chères à l’organisation.

Cette élection revêt une importance particulière pour l’Afrique, qui voit là une occasion de peser davantage dans les affaires internationales.

Quel que soit le résultat, le prochain secrétaire général devra relever le défi de faire du Commonwealth une force de proposition sur des questions cruciales telles que le changement climatique, l’égalité des genres et le développement économique.

Alors que les 56 pays membres s’apprêtent à voter, l’issue de cette élection pourrait bien redéfinir l’avenir du Commonwealth et la place de l’Afrique en son sein.

Un choix qui, au-delà des individualités, reflètera les aspirations d’un continent tout entier à jouer un rôle de premier plan dans la gouvernance mondiale.