L’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) connait une tendance qui va plaire aux entrepreneurs. Le premier trimestre 2024 marque un tournant décisif pour le secteur de la microfinance.
Ce faisant, il révèle une dynamique de croissance qui pourrait bien redéfinir l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises de la région.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une progression fulgurante de 16,4% des dépôts collectés, atteignant la somme colossale de 2356,4 milliards de francs CFA.
Cette performance, soulignée dans un rapport de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), témoigne d’une confiance renouvelée des épargnants envers ces institutions financières de proximité.
La Guinée-Bissau, le Bénin et le Togo se distinguent particulièrement, affichant des taux de croissance respectifs de 14,6%, 8,7% et 4,6%.
Seul le Niger semble rester en marge de cette tendance haussière, pour des raisons qui mériteraient une analyse approfondie.
Cette manne financière, composée à 55% de dépôts à vue, offre une flexibilité accrue aux établissements de microfinance pour répondre aux besoins pressants des entrepreneurs locaux.
Représentant désormais 5,2% de l’épargne totale du système bancaire de l’UMOA, ce secteur s’affirme comme un acteur incontournable du financement de l’économie réelle.
Cependant, cette médaille a son revers. La BCEAO alerte sur une détérioration de la qualité du portefeuille de crédits, avec une augmentation inquiétante des créances en souffrance de 19,1%. Ce signal d’alarme rappelle la nécessité d’une gestion prudente dans un contexte économique encore fragile.
Avec 536 établissements desservant près de 18,4 millions de clients, le secteur de la microfinance dans l’UMOA se positionne comme un véritable levier de développement économique.
Pour les entrepreneurs de la région, cette croissance pourrait bien être le vent favorable tant attendu pour donner vie à leurs projets et contribuer à l’essor économique de l’Afrique de l’Ouest.