L’influent sénateur américain Lindsey Graham a défendu ce dimanche 13 juillet 2025 sa proposition de sanctions drastiques contre la Russie, un projet qui progresse à mesure que semble s’accroître la frustration de Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine et que les frappes russes s’intensifient en Ukraine.
« Un tournant arrive » dans la guerre en Ukraine, a déclaré le sénateur républicain sur CBS, après que le président américain a dit plus tôt dans la semaine qu’il ferait lundi « une déclaration importante » à propos de la Russie.
Lindsey Graham mène depuis plusieurs mois une coalition de parlementaires américains favorables à de nouvelles sanctions financières très importantes contre Moscou et ses soutiens.
Cette proposition de loi « donnerait au président Trump la capacité d’imposer des droits de douane de 500 % sur n’importe quel pays qui aide la Russie et soutient la machine de guerre de Poutine », a déclaré ce dimanche 13 juillet 2025, le sénateur.
Le président aura « une flexibilité maximum » sur les droits de douane imposés si ce texte était adopté, a dit Lindsey Graham, assurant avoir le soutien de 85 des 100 sénateurs américains, au-delà donc du seul camp républicain de Donald Trump.
Ce dernier avait dit mardi « étudier de très près » cette proposition.
« C’est un coup de massue que le président Trump aura à sa disposition pour mettre fin à la guerre », a insisté Lindsey Graham, qui s’est rendu en Europe cette semaine pour défendre ses mesures aux côtés de son partenaire démocrate Richard Blumenthal.
Les deux sénateurs ont notamment rencontré le président ukrainien et doivent s’entretenir lundi avec le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.
Les mesures proposées par les deux sénateurs américains font partie des moyens qui « peuvent nous rapprocher de la paix », a écrit jeudi sur X Volodymyr Zelensky, qui ne cesse de réclamer un renforcement des sanctions américaines contre la Russie.
« L’idée que l’Amérique vende des armes pour aider l’Ukraine est tout à fait d’actualité », a ajouté Lindsey Graham dimanche, évoquant de possibles mesures visant « plus fortement les avoirs (russes) gelés » ou encore la vente aux alliés européens d’« énormes quantités d’armes qui pourront bénéficier à l’Ukraine. »
Jeudi, Donald Trump s’était dit « déçu » par la Russie, après avoir pourtant commencé son mandat par un rapprochement spectaculaire avec Moscou.
Son émissaire Keith Kellogg est attendu lundi à Kiev pour une visite officielle.
Avec AFP