Le dimanche 11 mai 2025, Marine Le Pen a accusé le président Emmanuel Macron de se mettre « dans la peau d’un guerrier » au lendemain de la visite, à la tête d’une coalition européenne, du chef de l’État français en Ukraine pour obtenir un cessez-le-feu de la Russie.
“Je me demande quel est le sens de cette coalition. Veut-elle parvenir à un accord pour la paix ou finira-t-elle par encourager la guerre ?”, a interrogé la cheffe des députés du Rassemblement national dans le journal italien Corriere della Sera, alors qu’elle participe dimanche à Rome à une réunion de la Ligue du Nord de Matteo Salvini.
“Je dirais que Macron s’est mis dans la peau d’un guerrier alors que je pense que la France devrait faire exactement le contraire : consacrer tous ses efforts pour se positionner comme médiatrice dans la direction de la paix”, a-t-elle ajouté.
Avec ses homologues britannique, allemand et polonais, Emmanuel Macron est allé samedi à Kiev apporter son soutien à Volodymyr Zelensky après plus de trois ans de guerre contre la Russie.
L’Ukraine et ses alliés, de concert avec les États-Unis, ont adressé à cette occasion un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu « complet et inconditionnel » de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles « sanctions massives ».
« Depuis déjà un certain nombre de mois, Emmanuel Macron prépare plutôt la guerre« , a accusé Marine Le Pen, qui s’exprimait en marge du meeting de la Ligue du Nord.
“C’est là où est l’ambiguïté de son comportement”, a-t-elle estimé, l’appelant à « œuvrer à la paix » dans des propos diffusés par BFMTV.
« Toutes les voix sont bienvenues pour obtenir la fin de cette guerre épouvantable dont je rappelle que derrière les postures des uns et des autres, ce sont des centaines de milliers de jeunes gens qui ont été tués, qui ont été blessés, mutilés« , a encore insisté la députée d’extrême droite.
Tard dans la soirée du samedi 10 mai 2025, le président russe Vladimir Poutine a reproché aux Européens de traiter la Russie « de manière grossière et à l’aide d’ultimatums » et estimé que toute possible trêve devrait s’inscrire dans des discussions « directes » avec Kiev. Il a proposé la reprise de « négociations sans aucune condition préalable » le 15 mai à Istanbul.
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