Le président Emmanuel Macron a récemment annoncé la cession d’une partie des Mirage 2000-5F de l’armée de l’Air française à l’Ukraine.
Cette décision, initialement éclipsée par d’autres actualités nationales, refait surface avec de nouvelles précisions.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé que ces avions subiraient des modifications substantielles avant leur livraison.
Les Mirage 2000-5F, jusqu’alors cantonnés à des missions air-air, seront dotés de capacités air-sol, leur permettant potentiellement d’emporter des missiles de croisière SCALP EG et des armements air-sol modulaires.
Cette transformation, prévue sur la base de Cazaux en Gironde, vise à renforcer considérablement les capacités offensives de l’aviation ukrainienne.
Parallèlement, la formation des pilotes et des mécaniciens ukrainiens se poursuit à Nancy.
Le ministre Lecornu a annoncé que ces appareils pourraient être opérationnels dans le ciel ukrainien dès le premier semestre 2025, coïncidant avec la livraison de F-16 supplémentaires par les Pays-Bas.
Cette décision de Macron marque un tournant radical dans les relations franco-russes
Cette décision marque un tournant radical dans les relations franco-russes, contrastant fortement avec l’époque de Jacques Chirac.
Sous sa présidence, la France cultivait des liens étroits avec la Russie, cherchant à l’intégrer dans le concert des nations européennes.
Chirac voyait en Vladimir Poutine un partenaire potentiel pour contrebalancer l’influence américaine et construire un monde multipolaire.
Aujourd’hui, la situation est diamétralement opposée. La France, sous Macron, se positionne en fervent soutien de l’Ukraine, n’hésitant pas à fournir des équipements militaires de pointe.
Cette évolution reflète la détérioration progressive des relations avec Moscou, accélérée par les actions de la Russie en Ukraine.
L’analogie entre ces deux périodes met en lumière la volatilité des alliances internationales et la rapidité avec laquelle les paradigmes géopolitiques peuvent changer.