Le président français, Emmanuel Macron, souhaite, au même titre que le ministre britannique, Keir Starmer, forcer la main à Poutine pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine.
« Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (…). Cette pression coordonnée fera la différence », a déclaré Keir Starmer, tandis qu’Emmanuel Macron appelait à « augmenter la pression » sur la Russie.
Les deux dirigeants ont coprésidé le 10 juillet depuis le centre de commandement de l’Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la « coalition des pays volontaires », prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.
L’émissaire américain Keith Kellogg, le sénateur républicain Lindsay Graham et le sénateur démocrate Richard Blumenthal qui prônent des sanctions drastiques contre la Russie, comptent parmi les participants à la réunion.
Ils y ont assisté aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky et de la Première ministre italienne Giorgia Meloni depuis Rome, où se tient une conférence pour la reconstruction de l’Ukraine.
« Il est extrêmement important que nous organisions un soutien à court terme (…) et que nous intensifions ce soutien dans certains domaines », a affirmé Emmanuel Macron.
« Nous avons clairement besoin de quelque chose de nouveau » pour renforcer la « pression exercée sur la Russie », a-t-il insisté, évoquant des projets américain et européen de nouvelles sanctions.
Paris et Londres ont lancé en février le projet d’une « coalition des volontaires », qui réunit une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine et dans la garantie d’un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.
« Nous avons un plan qui est prêt à être mis en oeuvre et à être lancé dans les heures suivant (la signature d’)un cessez-le-feu », a déclaré Emmanuel Macron.
« Les plans sont prêts et nous les inscrivons dans une perspective de long terme », a également affirmé Keir Starmer.
Il a ajouté que la coalition possède « un nouveau quartier général à Paris, qui est déjà opérationnel, et qui finalise les structures de commandement et de contrôle », en coordination avec Kiev.
Le 9 juillet, Londres et Paris avaient annoncé vouloir utiliser la force expéditionnaire conjointe franco-britannique déjà existante comme « socle » d’une future force déployée sous l’égide de « la coalition des volontaires ».
Avec AFP