Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, envisageraient-ils de se retirer de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) comme ce fut le cas avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) il y a un an en arrière ?
Les relations semblent se dégrader entre une autre organisation ouest africaine et les pays membres de l’AES.
En effet, selon les informations rapportées par plusieurs médias, notamment l’Agence de presse africaine (APA), les pays de l’AES auraient boudé le récent Conseil des ministres de l’UEMOA.
Le vendredi 11 juillet 2025, Lomé, la capitale du Togo a accueilli la 2e session ordinaire annuelle du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
Cette rencontre serait soldée par un incident diplomatique notable
À en croire les informations, lors de cette session, les représentants des pays membres de l’AES ont quitté la séance avant la fin de la rencontre, en raison d’un désaccord sur la présidence tournante du Conseil des ministres de l’UEMOA.
»Les trois pays de la Confédération des États du Sahel (AES) ont quitté la réunion avant sa conclusion, faute d’accord sur la présidence tournante de l’instance, qui devait revenir au Burkina Faso » conformément aux dispositions du traité de l’organisation, rapporte l’Agence de presse africaine.
Ouagadougou qui revendiquait cette présidence tournante, soutenue par Bamako et Niamey a claqué la porte de ce Conseil des ministres de l’UEMOA.
La relation complexe entre Ouagadougou et Paris semble être à la base de ce quiproquo.
»Au cœur du bras de fer, un point de friction persistant : la position du Burkina Faso vis-à-vis de la France. Refusant toute interaction avec l’ancienne puissance coloniale, toujours garante du franc CFA et interlocuteur privilégié des instances de la zone monétaire, le Burkina Faso conditionnait sa prise de fonction à une redéfinition des relations entre l’Union et Paris.
Un verrou difficile à faire sauter dans un contexte où la France joue encore un rôle clé dans la convertibilité du franc CFA en euros, à travers un accord de coopération monétaire », a expliqué ActuNiger.