UEMOA : ce pays membre de l’AES lève 33 milliards FCFA pour renforcer sa trésorerie

UEMOA : ce pays membre de l’AES lève 33 milliards FCFA pour renforcer sa trésorerie

Credit Photo : Comprendre.media

L’État malien a réussi une levée de fonds importante sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Cette opération, réalisée par la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique sur le marché de l’UEMOA, a permis de mobiliser 33 milliards de francs CFA.

 Pour atteindre cet objectif, le Mali a émis simultanément trois types d’instruments financiers : des bons assimilables du Trésor (BAT) à court terme et deux catégories d’obligations assimilables du Trésor (OAT) à moyen et long termes.

Les investisseurs ont ainsi pu choisir entre différentes maturités et taux d’intérêt pour placer leur argent. Le montant mis en adjudication était initialement de 30 milliards de FCFA.

Les BAT, d’une durée de 12 mois et proposés à une valeur nominale unitaire de 1 000 000 de FCFA, offrent un rendement attractif aux investisseurs à court terme. Leur échéance est fixée au 21 janvier 2026.

Les OAT, quant à elles, sont destinées aux investisseurs ayant un horizon de placement plus long. Les deux catégories d’OAT proposées, d’une durée respective de 36 et 60 mois, offrent des taux d’intérêt fixes de 6,15% et 6,35%.

 Ces taux sont déterminés lors de l’émission et garantis jusqu’à l’échéance des titres. Les soumissions pour cette émission de titres financiers ont dû être déposées par les participants via l’application SAGETIL-UMOA, et la date limite de dépôt était fixée au 22 janvier 2025, à 10 h 30 TU.

 Les émissions de titres publics sont un outil essentiel pour les États africains, car elles leur permettent de mobiliser l’épargne locale et régionale afin de financer leurs projets d’investissement.

Les fonds levés permettront au Mali de financer ses besoins en trésorerie et de soutenir sa politique économique tout en attirant des investisseurs intéressés par des rendements intéressants.

Le Mali fait face à des défis considérables, notamment en matière de sécurité et de stabilisation économique, ce qui nécessite des financements importants.

 Le pays lutte contre les groupes terroristes et cherche à restaurer la paix dans plusieurs régions. À cela s’ajoute la pression pour redresser une économie en difficulté, surtout après plusieurs années de crise.

 Le gouvernement malien a récemment intensifié ses efforts pour récupérer les revenus générés par l’exploitation aurifère à travers l’adoption d’un nouveau code minier.

 Ce code vise à moderniser la régulation du secteur, à renforcer la transparence et à garantir une meilleure répartition des bénéfices entre l’État, les entreprises et les communautés locales.