La lumière pourrait bientôt briller en continu, donc sans coupures d’électricité, dans les foyers de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Les États membres se sont en effet fixé l’objectif ambitieux d’atteindre la couverture électrique universelle d’ici 2033, mettant fin aux pénibles délestages qui gangrènent le quotidien.
C’est l’enjeu majeur d’une réunion d’experts du secteur énergétique qui s’est ouverte ce 11 mars à Lomé pour quatre jours de concertations.
L’objectif ? Définir une stratégie commune permettant enfin d’assurer un accès pérenne à l’électricité dans toute la zone.
Un défi de taille alors que le taux d’accès plafonne encore à 49% selon la BOAD, la banque de développement régionale.
« L’insuffisance de l’offre énergétique impacte négativement l’activité économique », souligne son vice-président Moustapha Benbarka.
Feuille de route et mobilisation de fonds pour la fin des coupures d’électricité
Pendant ces assises togolaises, les projets nationaux feront l’objet d’une évaluation en vue d’élaborer un plan d’action communautaire. La priorité sera de mobiliser les financements indispensables, qu’ils soient publics ou privés.
L’Union vise en effet un plus grand « mix énergétique » en valorisant les ressources naturelles du solaire à l’hydraulique, en passant par les hydrocarbures. Une diversification permise par les atouts des différents membres.
Le Togo, pays hôte, partage pleinement cette ambition en visant l’électrification totale dès 2030. Soit trois ans avant le reste de l’UEMOA.
Pour y arriver, le gouvernement prévoit d’investir 57 milliards de francs CFA dans le secteur énergétique rien qu’en 2024.
Une priorité économique et sociale vitale pour cette région en quête d’émergence. Alors que la demande explose avec l’essor démographique et l’industrialisation, il devient crucial de sécuriser une production pérenne d’électricité. Faute de quoi les coupures demeureront une lourde entrave au développement.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.