Le jeudi 8 février, en Tunisie, plusieurs migrants sont morts dans un naufrage de leur embarcation partie clandestinement, a indiqué à l’AFP Farid Ben Jha, porte-parole de tribunal de Monastir.
Au total 42 Soudanais se trouvaient sur une embarcation de fortune partie du littoral de Jebiniana, près de Sfax (centre-est), selon le récit aux autorités des deux uniques survivants du naufrage. Treize migrants soudanais sont morts et 27 sont portés disparus.
Des opérations sont en cours pour tenter de retrouver d’autres naufragés, a assuré M. Ben Jha.
Tous des hommes et ressortissants soudanais, les victimes possédaient des cartes de demandeurs d’asile délivrées par le Haut-commissariat aux réfugiés en Tunisie.
Ces réfugiés avaient embarqué sur un bateau métallique très fragile, fait de morceaux de ferraille soudés à la va-vite, selon les premiers éléments recueillis.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités, a ajouté M. Ben Jha, n’excluant pas la probabilité que ces migrants aient été « exploités dans une affaire de traite humaine ou dans la formation d’un groupe criminel pour rallier clandestinement l’Europe ».
Point de départ des migrants
La Tunisie est, avec la Libye, le principal point de départ pour des milliers de migrants qui cherchent à rejoindre clandestinement l’Europe. Les premières côtes italiennes sont situées à moins de 150 km de la région de Sfax.
Sur les onze premiers mois de l’année 2023, le nombre de candidats à l’émigration clandestine interceptés par les autorités tunisiennes s’était établi à 69.963 personnes, soit plus du double des interceptions sur la même période de l’année précédente, selon des statistiques transmises à l’AFP par le porte-parole de la Garde nationale.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 2.498 personnes sont mortes ou disparues en 2023 en Méditerranée centrale en tentant de rallier clandestinement l’Europe, soit 75% de plus que l’année précédente.
Avec AFP.
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