L’économie de la Tunisie connaît un regain de fièvre. Les derniers chiffres du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre 2024 viennent de tomber, et le diagnostic est préoccupant : avec une maigre croissance de 0,2% sur un an, l’économie tunisienne semble souffrir d’une sévère carence.
Les secteurs stratégiques peinent à insuffler un réel dynamisme, certains flanchant même dangereusement.
La manufacture et les mines et énergie affichent des contre-performances inquiétantes, avec des contractions respectives de 3,5% et 6,8%.
Deux piliers économiques qui vacillent, fragilisant un peu plus l’édifice national.
Seuls les services et l’agriculture paraissent encore tirer leur épingle du jeu. Le tourisme et la restauration ont notamment tiré l’économie vers le haut avec une embellie de 6,6%.
Un bol d’air frais bienvenu au pays du Jasmin, dont le secteur tertiaire a progressé de 1,9%. De même, la résilience du secteur agricole (+1,6%) a permis d’amortir quelque peu le choc.
Mais ces poches de résistance ne sauraient masquer bien longtemps la fragilité ambiante. Sur le plan trimestriel, la progression du PIB de 0,6% ne convainc guère d’un réel redémarrage en profondeur.
Une anémie qui, si elle venait à persister, pourrait bien plonger un peu plus l’économie de la Tunisie dans la convalescence.
Pour se remettre d’aplomb, le pays devra réactiver d’urgence ses moteurs industriels et miniers. Un défi ardu dans un contexte international morose et une situation sécuritaire intérieure dégradée.
Mais les autorités semblent bien décidées à remettre le navire à flot par tous les moyens, au risque d’embarquer l’économie tunisienne dans une nouvelle tempête.
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