Au Burkina Faso, une opération de tricherie organisée par des élèves pour décrocher leur Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) a capoté. La chaîne BF1 TV a publié l’information ce 12 juin 2025.
En effet, la police a interpellé 13 personnes, dont huit jeunes filles parmi lesquelles sept candidates au BEPC.
Ces élèves faisaient partie d’un groupe WhatsApp baptisé « Le secret d’un peuple », créé et administré par un élève de première, âgé de 24 ans, résidant à Bobo-Dioulasso.
Selon les explications du commissaire central de la police de Bobo-Dioulasso, Boubakar Nombre, l’objectif du groupe était de tricher de manière coordonnée pendant les épreuves du BEPC.
Burkina Faso : la tricherie au BEPC grâce à l’IA ne passe pas
L’administrateur du groupe avait donné des consignes précises aux membres pour qu’ils puissent introduire discrètement leur téléphone Android dans les salles d’examen.
Les filles devaient porter des jupes amples ou des pagnes dissimulés sous leur uniforme. De leur côté, les garçons devaient utiliser des pantalons larges avec des poches cousues à l’intérieur, au bas des jambes.
Afin d’éviter toute détection, les élèves devaient réduire la luminosité de l’écran de leur téléphone.
Une fois les sujets distribués, les candidats devaient les photographier discrètement et les envoyer immédiatement dans le groupe WhatsApp.
Ces sujets étaient ensuite transférés à des complices identifiés sous les pseudonymes de « 3A » ou « BS », selon la matière concernée.
Ces derniers utilisaient des applications d’intelligence artificielle telles que ChatGPT ou Deepseek pour fournir rapidement des corrigés, transmis ensuite aux tricheurs en salle.
Ils ne voulaient pas perdre leur année, ils perdront beaucoup plus
L’affaire a éclaté lorsqu’une candidate a été surprise en flagrant délit dans son centre d’examen.
L’enquête policière a permis de découvrir son appartenance au groupe « Le secret d’un peuple », au sein duquel circulaient des corrigés en temps réel.
Elle a indiqué que l’administrateur du groupe, ainsi que la majorité des membres, se trouvaient à Bobo-Dioulasso.
Les personnes interpellées risquent des sanctions disciplinaires et des peines d’emprisonnement allant de six mois à trois ans, conformément à la législation burkinabè en matière de fraude aux examens.