Très mauvaise nouvelle pour Patrice Talon et Tiani : la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger a intensifié les…

Très mauvaise nouvelle pour Patrice Talon et Tiani : la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger a intensifié les...

Crédit Photo : Africaxo

La fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger n’arrange pas les affaires de Tiani et de Patrice Talon selon les informations parvenues à notre rédaction.

« Le Bénin et le Niger traversent une période de froid affectif, la frontière est fermée, et les opérateurs nigériens n’ont d’autre choix que de transiter par Lomé, même si les coûts et les risques sont plus élevés sur la partie burkinabé du trajet », peut-on lire dans un rapport relayé sur la toile.

Cette fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger constitue un gros manque à gagner pour Tiani et Patrice Talon.

Et pour cause, cette fermeture des frontières entre les deux pays a intensifié les échanges commerciaux par voie informelle, notamment via le fleuve Niger.

« La fermeture prolongée de la frontière a alimenté le trafic par bateaux de migrants mais aussi de marchandises licites à travers le fleuve Niger. Elle a gonflé les profits tirés du transport illicite et des pots-de-vin, tout en affectant les moyens de subsistance des commerçants locaux. Le Nord du Bénin était déjà devenu une zone de préoccupation importante ces cinq dernières années, du fait d’une présence toujours plus importante d’organisations extrémistes violentes », détaille le rapport.

Aussi, précise le rapport : « la fermeture de la frontière a eu peu d’effet sur la capacité de ces groupes armés à utiliser Malanville comme un point de transit pour l’approvisionnement de marchandises faisant l’objet d’un commerce illicite, comme le carburant.

 Les individus vivant dans et autour de Malanville, et qui avaient déjà des liens avec les groupes extrémistes, ont également continué de leur fournir des renseignements. Bien qu’il n’y ait aucune preuve à ce stade d’une augmentation du recrutement extrémiste, les difficultés économiques et la détérioration des relations entre l’État et la communauté sont des moteurs bien connus du recrutement des groupes extrémistes violents ».

« Les dynamiques à l’œuvre au point de passage Malanville-Gaya illustrent le caractère contre-productif des fermetures de frontières qui alimentent invariablement et simplement le trafic clandestin. 

Le flux croissant des migrants, facilité par les passeurs à travers le fleuve Niger, souligne que le trafic de migrants compte parmi les activités illicites les plus résilientes aux chocs extérieurs. Au mois de mai, le Bénin a pris des mesures strictes contre le trafic de migrants à travers le fleuve. Toutefois, le principal effet de ces mesures semble avoir été la hausse du prix de la traversée et l’augmentation des profits des passeurs.

La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger n’est toutefois que le dernier facteur en date à avoir influencé au cours de ces dernières années les flux migratoires régionaux. Les conséquences de l’insécurité dans la région du Sahel sur la mobilité régionale ont été plus particulièrement marquées avant même la fermeture de la frontière », conclut le rapport.

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