La Chine entretient des relations aussi diverses que variées avec le Niger, le Burkina Faso, le Mali, le Bénin et la Côte d’Ivoire.
Par le passé, ces pays africains ont eu à emprunter de l’argent auprès de l’empire du milieu.
Les pays en développement endettés auprès de la Chine vont lui verser des montants records en 2025, selon une étude de l’institut australien Lowy publiée mardi, qui évoque un « raz-de-marée » de remboursements et de paiements d’intérêts.
Ces prêts s’inscrivent dans le cadre du programme mondial d’infrastructures dit des « Nouvelles Routes de la soie », lancé par la Chine en 2013 pour développer ses liens commerciaux avec le reste du monde et sécuriser ses approvisionnements.
« Les pays en développement ( Niger, Burkina Faso, Mali, Bénin, Côte d’Ivoire) sont confrontés à un raz-de-marée de paiements de dettes et d’intérêts à la Chine », prévient le chercheur Riley Duken, dans l’étude de l’Institut Lowy, un groupe de réflexion indépendant basé à Sydney.
Ces dix prochaines années, poursuit l’étude, la Chine sera non plus le «banquier des pays en développement» mais un « collecteur de dettes », au sens où elle recevra plus de remboursements qu’elle ne prêtera de l’argent.
L’Institut Lowy a passé au crible les données de la Banque mondiale pour calculer les obligations de remboursement des pays en développement.
Les 75 pays les plus pauvres de la planète vont ainsi honorer des «remboursements de dette record» à la Chine en 2025, pour un montant total évalué à 19 milliards d’euros.
« La pression exercée par les prêts de l’État chinois, couplée à l’augmentation des remboursements à une série de créanciers privés internationaux, exercent une pression financière énorme sur les économies en développement », explique l’institut.
Selon l’étude, les prêts chinois diminuent presque partout dans le monde. Le Honduras et les îles Salomon ont bénéficié de prêts chinois après avoir rompu leurs relations diplomatiques avec Taïwan, respectivement en 2023 et 2019.
L’Indonésie et le Brésil ont par ailleurs signé ces dernières années de nouveaux accords de prêt avec la Chine, qui souhaite sécuriser ses approvisionnements en métaux et minéraux. Les détracteurs du programme des «Nouvelles Routes de la soie» pointent le risque qu’il n’enferme certains pays membres dans la dette.