L’Afrique du Nord, l’Afrique australe et l’Afrique de l’Ouest devraient enregistrer un réchauffement plus intense, les zones semi-arides et plus sèches de ces sous-régions devant connaître des taux d’augmentation de température plus élevés.
C’est ce que révèle un rapport intitulé « Developing just transition pathways for Africa’s agriculture towards low emission and climate resilient development under a 1.5°C global warming ».
D’après ce rapport, les températures varieront entre 1,4 et 2,5°C en Afrique du Nord, entre 1,1 et 2°C en Afrique australe et entre 1,1 et 1,8°C en Afrique de l’Ouest d’ici le milieu du siècle en cours sous un faible forçage radiatif de 4,5 Wm-2.
Élaboré par une équipe de chercheurs kényans et zimbabwéens, le document note cependant que le continent africain se réchauffe plus rapidement que le reste du monde.
La température moyenne annuelle a augmenté de plus de 0,5°C par décennie en Afrique au cours des trois dernières décennies.
En raison de l’augmentation continue des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, les températures à court et à long terme devraient continuer à augmenter sur ce continent qui contribue à hauteur de moins de 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, même si l’intensité du réchauffement variera selon les sous-régions.
L’Afrique se réchauffe à un rythme plus rapide que le reste du monde, alerte le rapport. Bien que responsable de seulement 3,8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le continent risque fort de subir de plein fouet les effets des événements climatiques extrêmes, impactant sévèrement l’agriculture.
Le réchauffement climatique devrait franchir la barre de +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle en Afrique, d’ici 2050, soit un seuil supérieur à l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris sur le climat.
Ce constat est issu d’un rapport publié le 25 février 2025 par le Centre international pour l’agriculture et les sciences biologiques (CABI), une organisation intergouvernementale dédiée aux problèmes agricoles et environnementaux.
Le rapport rappelle que l’Accord de Paris, qui a été signé en 2015, préconise de contenir « l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C […], en poursuivant l’action menée pour limiter la hausse de la température à 1,5 °C d’ici à la fin du siècle en cours ».