Deux hommes ont été interpellés à Bruxelles puis écroués, soupçonnés d’avoir voulu livrer des téléphones portables et de la drogue à des détenus au moyen d’un drone équipé d’une catapulte, a annoncé ce mardi 4 juin 2024 le parquet de la capitale belge.
L’arrestation remonte à jeudi 30 mai, quand des policiers ont surpris les deux hommes âgés d’une vingtaine d’années, déjà connus de la justice, affairés à préparer leurs colis dans le local technique d’un immeuble du centre-ville.
Ont été notamment découverts une arme à feu, une balance de précision, un pain de 100 grammes de cannabis et deux blocs de cocaïne (de 40 g au total), la drogue étant visiblement destinée à être découpée et répartie dans des sachets.
Mais surtout, a ajouté le parquet, « la présence dans ce local exigu d’un drone téléguidé doté d’un crochet, d’une catapulte ainsi que de six colis soigneusement empaquetés pour supporter les chocs (…) laisse penser que ces colis étaient destinés à des personnes emprisonnées ».
Sur chacun des six colis était annoté un surnom pour identifier le destinataire. Certains paquets contenaient un ou plusieurs téléphones portables, d’autres renfermaient un téléphone et des stupéfiants, toujours selon le parquet. Les policiers ont mis la main sur sept téléphones et plusieurs sachets de cannabis prêts à l’envoi.
Présentés à un juge d’instruction, les deux suspects ont été inculpés pour « trafic de stupéfiants en association » et « détention d’arme à feu ». Ils ont ensuite été incarcérés.
La consommation de drogue en prison est encore plus répandue que dans la société en général, et l’approvisionnement des détenus par drone est en vogue.
En France, le gouvernement s’est doté de matériel de brouillage électromagnétique pour tenter de neutraliser ce type de trafic par les airs. En 2023, plus d’un millier de survols ont été recensés, dont « 400 bloqués », a confié récemment une source proche du dossier dans le cadre d’une enquête de l’AFP sur le sujet.
© AVEC AFP