Des billets dans le carré VIP du PSG contre des interventions en vue de décisions favorables de l’administration ?
L’ancien vice-président macroniste de l’Assemblée Hugues Renson a été mis en examen ce jeudi 5 septembre 2024, à Paris dans un dossier de trafic d’influence autour du club de football de la capitale.
M. Renson, 46 ans, député de Paris de 2017 à 2022, et actuellement secrétaire général d’EDF Hydro selon sa bio personnelle, a été entendu toute la journée par un juge d’instruction financier parisien, qui l’a également placé sous contrôle judiciaire, selon une source proche du dossier à l’AFP.
« Hugues Renson conteste. Il n’a commis aucun acte illégal dans le cadre de ses missions », a indiqué à l’AFP son avocat Me Mario Stasi.
Selon les éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance, M. Renson est mis en cause pour avoir, en tant qu’élu, obtenu des places pour des matches du club, des avantages pour sa famille ou sollicité un emploi au PSG.
En échange, toujours selon cette source, celui qui avait créé un groupe informel de députés amis du PSG serait soupçonné d’avoir utilisé son « influence réelle ou supposée » pour obtenir pour le club détenu par le Qatar « des décisions favorables d’une autorité ou administration publique », s’agissant d’une salle de sport pour une filiale judo du PSG, du centre d’entraînement du club, de visa pour un personnel etc.
Dans cette enquête à tiroirs ouverte à l’été 2021, plusieurs protagonistes, anciens policiers, personnalités du club ou lobbyistes, sont soupçonnés de s’être rendus des services mutuels en échange d’avantages, provenant parfois du PSG, d’autres fois bénéficiant au club.
Depuis septembre 2022, le magistrat instructeur a mis en examen Jean-Martial Ribes, ex-directeur de la communication du club, Malik Naït-Liman, ancien référent supporters du club et ex-policier des services de renseignement, des policiers et le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane.
Le nom de M. Renson, ainsi que de celui d’une ex-conseillère (2012-2019) de la cellule sport de l’Elysée, Charlotte Casasoprana, sont apparus dans cette enquête plus récemment, grâce à l’exploitation du téléphone de M. Ribes.
Ils avaient été entendus en audition libre en mai.
Avec l’AFP