Les habitants du Québec ont décidé d’opter pour des destinations moins coûteuses comme le Maroc pour leurs vacances d’été, au détriment des États-Unis qui connaissent une inflation sans précédent et un taux de change défavorable avec le dollar canadien.
« Notre pouvoir d’achat a significativement augmenté. Pour le même budget, au lieu de passer six jours à New York, on va voyager deux semaines et demie au Maroc », explique auprès du Journal de Montréal, Marie-Claude Du Cap, une résidente des Laurentides.
Cette mère de famille confie que les décisions de Donald Trump l’ont contrainte à changer de destination pour ses vacances d’été en famille avec son mari et leurs fils.
« Ça ne rejoint pas nos valeurs familiales, et il y avait un stress aussi pour notre sécurité. En plus, on peut voyager pour vraiment moins cher », a-t-elle ajouté. Comme Marie-Claude Du Cap, nombreux seront les Québécois à délaisser les États-Unis cette année pour leurs vacances.
Les États-Unis zappés
Selon un sondage publié par l’institut Léger, 9 % des 1007 personnes interrogées ont annulé leur voyage aux États-Unis en 2025, et 58 % ne prévoient pas de se rendre au pays de l’Oncle Sam cette année.
Selon l’Association des agents de voyages du Québec (AAVQ), les Québécois ne sont pas intéressés par les Etats-Unis pour leurs vacances en raison de la situation politique et la cherté de la vie dans le pays, ainsi que le taux de change défavorable.
« Pour les États-Unis, on parle d’une inflation autour de 7 % ou 8 %, plus un taux de change qu’on a perdu entre 9 % et 13 %. Si on fait un chiffre rond, on est entre 12 % et 14 % d’augmentation pour un voyage aux États-Unis comparativement à 2024 », explique Éric Boissonneault, vice-président de l’AAVQ.
« Pour un même taux de change, les gens vont peut-être davantage se tourner vers l’Europe, parce que ça revient au même en ce moment pour un Canadien de changer son argent en dollar américain ou en euro », renchérit Simon Bourassa, porte-parole chez CAA-Québec.