Le club anglais de Tottenham a annoncé un important changement à sa tête, dans la journée du 2 septembre, avec le départ surprise de Daniel Levy, son président exécutif depuis quasiment un quart de siècle, devenu ces derniers mois la cible des supporters pour son supposé manque d’ambitions sportives.
Sous son règne débuté en mars 2001, les Spurs, club du nord de Londres, se sont stabilisés dans la première moitié de tableau en Premier League, ce qui leur a permis de participer à une compétition européenne « 18 fois dans les 20 dernières saisons », rappelle un communiqué du club.
Le mandat de Levy (63 ans) a été marqué par la construction du Tottenham Hotspur stadium, un bijou architectural de 62.850 qui a pris la suite, en avril 2019, de l’ancestral White Hart Lane.
Cette année-là, le club au maillot blanc s’est hissé en finale de la Ligue des champions, perdue 2-0 face à Liverpool, avec Mauricio Pochettino sur le banc.
Les Spurs ont vécu leurs plus belles années sous la coupe de l’entraîneur argentin, en terminant notamment trois fois de suite à la troisième place en Premier League.
Mais Levy a fini par licencier « Poche », cultivant l’image d’un président toujours prompt à faire sauter le premier fusible disponible. Jose Mourinho, Antonio Conte ou encore Nuno Espirito Santo en ont aussi fait les frais.
Les supporters se sont agacés de cette instabilité chronique et ont régulièrement appelé à sa démission, comme en janvier dernier lorsqu’ils ont déployé une banderole « 24 ans, 16 entraîneurs, 1 trophée, c’est le moment de changer ».
Sous son règne, Tottenham a remporté la Coupe de la Ligue en 2008 puis la Ligue Europa, en mai, contre Manchester United en finale.
L’entraîneur de ce second titre, Ange Postecoglou, a été licencié deux semaines après, emporté par son bilan catastrophique en Premier League, terminée à la dix-septième place.
L’Australien a souffert d’une cascade de blessures parmi ses cadres et il a dû s’employer toute l’année pour bâtir une équipe compétitive, sans bénéficier des renforts nécessaires.
Les supporters ont souvent critiqué Levy pour ses investissements limités sur le marché des transferts, l’accusant de privilégier les profits financiers aux ambitions sportives.
Tottenham avait commencé depuis plusieurs mois à restructurer son état-major avec la nomination, entre autres, de Vinai Venkatesham au poste de directeur général et de Peter Charrington à celui (nouvellement créé) de président non-exécutif.
« Tout cela s’inscrit dans la volonté du club de se donner les moyens d’assurer son succès sportif à long terme », a écrit le club.
Avec AFP