Au Togo, la HAAC va devenir la HARC, un organe dont la vocation consistera à réguler la communication écrite, audiovisuelle et numérique.
IA, réseaux sociaux, fake news, la HAAC ne suffit plus
Avec le numérique, les choses évoluent rapidement. Il y a une dizaine voire une vingtaine d’années, avant de diffuser l’information, il fallait créer un média. Aujourd’hui, avec TikTok, Facebook et d’autres plateformes, chaque citoyen peut devenir une source d’information.
Il en résulte des dérives. N’ayant pas toujours une déontologie journalistique, les utilisateurs des réseaux sociaux sont très souvent attirés par le sensationnel. Le buzz avant tout. Cette situation est aggravée par l’intelligence artificielle.
On observe ainsi la prolifération de fake news, à l’image de la fausse vidéo du président français Emmanuel Macron demandant la démission du gouvernement togolais.
Le gouvernement togolais en a pris conscience. Les rôles et les pouvoirs confiés à la HAAC ne suffisent plus à veiller efficacement au respect de la déontologie en matière d’information.
Ainsi, dans la Constitution du 6 mai 2024, il a été prévu la création d’une Haute Autorité de Régulation de la Communication écrite, audiovisuelle et numérique, la HARC.
« Celle-ci succède à l’ancienne HAAC avec des prérogatives considérablement élargies », selon le communiqué du Conseil des ministres du 17 décembre 2025.
Création de la HARC : le Président du Conseil demande d’accélérer le pas
Lors du Conseil des ministres, le PC Faure Gnassingbé a instruit le gouvernement d’accélérer l’opérationnalisation effective de la HARC.
Cette instruction vise à garantir la mise en place rapide et cohérente de cet organe constitutionnel nécessaire « au bon fonctionnement de l’État ».
La HARC va être le régulateur unique de la communication écrite, audiovisuelle et numérique, incluant les plateformes en ligne et les réseaux sociaux.
Elle est chargée de garantir l’équilibre entre la liberté d’expression, la liberté d’opinion et la liberté de presse, tout en veillant au respect des règles déontologiques et professionnelles.
En somme, la HARC dispose de plus de marges de manœuvre pour s’adapter à l’évolution du numérique.
Notons que cette décision du gouvernement intervient deux mois après la sortie du Procureur de la République, Mawama Talaka.
Face à la presse, le vendredi 3 octobre 2025 à Lomé, il a annoncé que toute infraction commise via les réseaux sociaux sera désormais poursuivie sans complaisance. Sont visés les commentaires, les publications ainsi que les réactions sur les réseaux sociaux.
Réagir sur le sujet ou posez vos questions sur le compte TikTok de la présidence.