Au Togo, le Gouverneur de la région des Plateaux monte au créneau contre les taxes abusives imposées aux transporteurs de produits agricoles.
Dans une note officielle datée du 11 décembre 2025 adressée aux préfets, le gouverneur de la région rappelle les règles en vigueur. En outre, il appelle à des mesures urgentes pour soulager les acteurs du secteur.
Quand le coût du transport influence le prix des denrées à Lomé
On le sait tous. Sur un bol de maïs vendu à Lomé, il y a le coût de la production et celui du transport qui se répercutent sur le prix du produit.
Par exemple, avant qu’un vendeur ne commercialise son maïs à 1000 F, il enlève les frais utilisés pour transporter son produit depuis le champ jusqu’au marché.
Ces frais peuvent être élevés si la distance est grande mais aussi si les transporteurs paient des taxes pour le produit. Au final, toutes ces dépenses seront payées par les ménages.
C’est pour cela que le gouverneur a décidé de sonner le glas des taxes abusives imposées aux transporteurs de produits agricoles.
Des produits agricoles lourdement taxés en simple transit
Dans son communiqué, le gouverneur signale l’imposition de multiples taxes, communément appelées « complément de tickets », sur le transport de produits agricoles.
Les produits concernés sont le soja, la noix de cajou, le maïs et d’autres denrées en simple transit local dans plusieurs communes de la région.
Le gouverneur a rappelé que les taxes liées au transport de ces produits sont légalement perçues uniquement aux points de départ et ou d’arrivée.
La perception répétée de taxes sur un même produit, alors qu’il ne fait que transiter, constitue selon les autorités un obstacle majeur au développement des activités économiques, notamment dans un contexte où l’agriculture demeure un pilier essentiel de l’économie locale.
Des instructions claires aux préfets et aux maires pour soulager les transporteurs
Dans son communiqué, le gouverneur de la région des Plateaux a instruit les préfets. Ils devront prendre toutes les dispositions nécessaires, en étroite collaboration avec les maires des communes concernées, afin d’alléger les conditions de transport des produits agricoles.
L’objectif est de mettre fin aux pratiques illégales, de fluidifier la circulation des denrées et de soutenir les producteurs, commerçants et transporteurs.