Au Togo, on ne prépare pas le riz aux prisonniers. C’est le député Abass Kaboua qui a révélé l’information le lundi dans une émission très écoutée d’une radio locale.
L’honorable était invité pour parler du rapport d’audit de la Cour des comptes sur la gestion des fonds durant la COVID-19.
Durant le débat, il a évoqué un achat de plusieurs tonnes de riz pendant la crise sanitaire. Il se demandait comment ces tonnes de riz ont été utilisées.
Pour décortiquer le sujet, la journaliste de l’émission a évoqué l’hypothèse selon laquelle ce riz a été préparé pour les prisonniers.
« Peut-être que ce riz a été préparé pour les prisonniers (…) parce que durant la covid, il leur était interdit de recevoir des visites », a indiqué la journaliste.
Ces propos n’ont pas manqué de faire réagir Abass Kaboua qui a rapidement coupé la parole à la journaliste.
« On ne prépare pas le riz au prisonnier. Que personne ne vous trompe. La prison, c’est ma maison », a-t-il indiqué.
Il poursuit en demandant de ne pas mettre cette idée dans la tête des gens. Sinon, ils peuvent « commencer par voler dans l’intention d’aller manger du riz en prison ».
« Je vous dis la vérité. Si vous trouvez du riz en prison, c’est que la personne l’a reçu de sa famille.
Quelle quantité de riz, on va leur préparer jusqu’à ce qu’ils ne soient rassasiés, a-t-il ajouté.
En résumé, selon Abass Kaboua, ancien directeur adjoint de l’Administration Pénitentiaire, le riz est un luxe que les prisonniers ne connaissent pas.
On évite de leur en donner pour éviter d’attirer plus de personnes en prison.