Le Togo entend mener une offensive de désendettement en ciblant sa dette intérieure dépassant les 1406 milliards.
Concrètement, selon la nouvelle stratégie du pays, les autorités visent à réduire la dette totale d’une valeur de 3 707 milliards FCFA.
La partie intérieure représente 38,61%, soit plus de 1406 milliards de FCFA à résorber.
L’objectif est clair : alléger le poids du service de cette dette domestique en orientant davantage les financements vers l’extérieur.
Tout en contenant les risques de refinancement grâce à des emprunts concessionnels et commerciaux à l’international.
Fin 2023, l’encours total de la dette publique togolaise culminait à 3707 milliards de FCFA, dont 61% d’origine extérieure.
Un niveau que le gouvernement juge encore trop exposé aux créanciers intérieurs, d’où cette stratégie de rééquilibrage.
Pour y parvenir, Lomé compte augmenter sa dette extérieure tout en exploitant le marché régional pour des emprunts obligataires de 1 à 10 ans. Le but : rallonger les maturités et étaler le risque de refinancement.
Sur le volet des risques de change, le Togo semble relativement épargné avec 86,25% de sa dette libellée en FCFA et euros, deux monnaies stables.
Reste une exposition résiduelle de 13,75%, principalement en dollars US et yuans, deux devises à surveiller.
Cette nouvelle feuille de route vise à reprendre la main sur la trajectoire d’endettement public. Après une envolée moyenne de 17% par an entre 2019 et 2023, pour atteindre près de 3800 milliards, le pays cherche désormais à infléchir la courbe en se tournant davantage vers les bailleurs étrangers.
Si elle est bien menée, cette stratégie d’assainissement budgétaire visant les 1406 milliards pourrait redonner des marges de manœuvre au Togo pour investir dans les priorités de développement, tout en préservant sa viabilité financière à long terme.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.