Togo : La dot ne doit pas dépasser cette somme selon la loi

Dot 7 Millions FCFA

Credit Photo : CamerounWeb

La dot est une tradition ancestrale qui consiste à offrir des cadeaux à la famille de la future épouse pour sceller l’union des deux familles. Mais au Togo, cette coutume est devenue un véritable casse-tête pour les hommes qui veulent se marier.

En effet, les sommes demandées par les parents des jeunes filles sont souvent exorbitantes et dépassent largement les moyens des prétendants.

Face à cette situation, le législateur togolais a décidé de mettre de l’ordre dans cette pratique.

Selon l’article 56 du code des personnes et de la famille au Togo, la dot a le caractère de symbole et son montant ne peut excéder la somme de dix mille francs CFA. De plus, elle peut être payée en nature ou en espèces ou sous les deux formes.

Cette loi vise à protéger les droits des femmes et à favoriser le mariage civil, qui est le seul reconnu par l’État.

En effet, la dot n’est pas un contrat de mariage et n’empêche pas le divorce. De plus, la dot peut être source de conflits entre les familles en cas de séparation ou de décès du conjoint.

Mais cette loi est-elle respectée par les Togolais ? Pas vraiment, selon les témoignages recueillis par notre correspondant à Lomé.

Beaucoup de familles continuent à fixer des dots très élevées, en fonction du niveau social, de l’éducation ou de la beauté de la fille. Certaines exigent même des voitures, des terrains ou des maisons.

Pour les jeunes filles, la dot est un moyen de valoriser leur statut et de se protéger contre les abus ou les violences conjugales.

Elles estiment que plus la dot est élevée, plus le mari sera respectueux et fidèle. Elles refusent donc d’être « bradées » à 10 000 francs CFA.

Pour les jeunes hommes, la dot est un obstacle à leur projet de mariage.

Ils doivent souvent s’endetter ou renoncer à leur rêve d’épouser celle qu’ils aiment. Certains optent pour le concubinage ou le mariage religieux sans passer par la case dot.

La dot est donc un sujet sensible au Togo, qui oppose les traditions et la modernité, les parents et les enfants, les hommes et les femmes.

Il faudra sans doute plus qu’une loi pour changer les mentalités et trouver un juste milieu entre le respect de la culture et l’égalité des sexes.

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