Ce vendredi 25 avril 2025, s’est tenue à Lomé, la troisième session du Conseil de surveillance du Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation (RFAF) de la BIDC. Une session présidée par Mme. Massandjé Touré-Litsé, présidente du Conseil de surveillance du Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation.
En effet, selon les dernières projections du Cadre Harmonisé, on estime que 49,5 millions de personnes dans la région pourraient avoir du mal à satisfaire leurs besoins alimentaires de base au cours de la prochaine période de soudure.
« Le Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation reste un mécanisme financier phare de la Commission de la CEDEAO, soutenant la mise en œuvre de notre politique agricole régionale, l’ECOWAP, qui a été adoptée en 2005.
Comme vous le savez, l’ECOWAP articule notre ambition commune pour un secteur agricole qui assure la sécurité alimentaire et nutritionnelle, stimule la croissance économique inclusive, génère des moyens de subsistance décents et contribue à la réduction de la pauvreté dans toute l’Afrique de l’Ouest », a déclaré Mme. Massandjé Touré-Litsé, présidente du Conseil de surveillance du Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation.
Concrètement, durant cette troisième session, six principaux axes qui reflètent la volonté constante de renforcer l’impact, la transparence et la responsabilité ont été abordés.

Il s’agit entre autres de : l’examen des questions découlant de la 2e session et examen de l’état d’avancement des tâches assignées ; l’examen et approbation du rapport d’activité annuel 2024 du Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation ; l’examen et approbation du plan de travail et du budget 2025-2027, définissant l’orientation stratégique des opérations du Fonds à moyen terme ; la présentation d’un mémorandum d’information sur les progrès et le statut de l’Initiative ouest-africaine pour une agriculture intelligente face au climat (WAICSA) ; la présentation d’un mémorandum sur les cadres de collaboration avec les partenaires techniques pour soutenir l’assistance technique et mobiliser des ressources dans le cadre de la Facilité d’assistance technique du WAICSA ; et pour finir, la discussion et accord sur les dates proposées pour les sessions de 2025 du Conseil de surveillance du Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation.
Des progrès considérables
Au cours de l’année écoulée, le Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation a réalisé des progrès considérables dans le renforcement de ses capacités institutionnelles et opérationnelles. Ceci en lien avec sa mission d’assurer le financement du programme régional d’investissement pour la mise en œuvre de la politique agricole de la CEDEAO.
« Nous avons progressé sur les accords de financement, le renforcement des capacités et la conception de projets régionaux qui promeuvent la résilience climatique, l’agriculture durable et le développement de la chaîne de valeur.

Dans le cadre du WAICSA, par exemple, les réalisations importantes comprennent la préparation d’une solide réserve de projets et la conception d’un mécanisme d’assistance technique spécialisé pour aider les États membres et les parties prenantes à préparer des interventions à fort impact et susceptibles d’être financées » a ajouté la présidente du conseil de surveillance.
Et de préciser : « Nous examinerons ces développements en détail au cours de cette réunion et tracerons la voie à suivre pour les prochaines étapes.
Nous évaluerons également comment une collaboration stratégique avec nos partenaires techniques et financiers peut accélérer la mise en œuvre grâce à un soutien technique plus solide et à une mobilisation plus efficace des ressources. Au fur et à mesure que nous avançons, la rapidité, l’échelle et les partenariats stratégiques seront primordiaux ».
Pour rappel, la CEDEAO a adopté en janvier 2005 sa politique agricole –ECOWAP – après une étroite concertation avec ses États membres et les organisations socioprofessionnelles. Cette dernière a pour objectif général de contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les États membres, ainsi que des inégalités entre les territoires, zones et pays.